Roberta Kaplan démissionne en raison de ses liens avec Andrew Cuomo
La responsable de Time's Up, qui avait conseillé le gouverneur de New York, a également travaillé avec un assistant qui aurait exercé des représailles contre les accusatrices
JTA – Roberta Kaplan, l’avocate féministe très en vue dans la communauté juive de New York, quitte « Time’s Up », le groupe qui a défendu les victimes de harcèlement sexuel, en raison de son rôle de conseillère auprès du gouverneur de New York, Andrew Cuomo, qui pourrait avoir à répondre d’accusations de harcèlement sexuel devant la justice.
Dans sa lettre lundi, obtenue pour la première fois par le New York Times, Mme Kaplan a déclaré qu’elle ne pouvait pas assurer la « transparence » exigée d’un membre du conseil d’administration de Time’s Up, dont elle a cofondé le Fonds de défense juridique en 2017.
La semaine dernière, la procureure générale de New York Letitia James a publié les résultats d’une enquête sur Cuomo corroborant les récits d’au moins onze femmes qui ont accusé le démocrate de harcèlement sexuel.
Time’s Up a déclaré dans un tweet qu’elle était d’accord avec Kaplan pour dire que quitter la présidence du conseil d’administration du groupe était « la chose juste et appropriée à faire. »
Elle ne le mentionne pas dans la lettre, mais Kaplan est la conseillère juridique de Melissa DeRosa, la principale assistante de Cuomo qui aurait exercé des représailles contre les accusatrices de Cuomo et qui a démissionné ce week-end.
Kaplan aurait également conseillé Cuomo sur un éditorial jamais publié dans lequel il répondait à l’une de ses accusatrices. Les rapports indiquent qu’elle lui a conseillé de ne pas dénigrer l’accusatrice mais qu’elle l’a approuvé pour le reste.
Kaplan a contribué à établir l’égalité du mariage aux États-Unis lorsqu’elle a représenté Edie Windsor, qui cherchait à obtenir les pleins droits en tant que veuve de sa défunte épouse, dans une affaire historique de 2013 dans laquelle la Cour suprême a statué en faveur de Windsor.
Mme Windsor et son épouse sont juives et, après avoir obtenu gain de cause, Mme Kaplan a prononcé une drasha, ou sermon, ancrant ses arguments dans la loi juive, au Beit Simchat Torah, la congrégation LGBTQ de Manhattan dont elle est membre.
Elle mène également un procès contre les organisateurs d’un rassemblement néo-nazi de suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie, en 2017, et a également lancé un certain nombre de poursuites visant l’ancien président Donald Trump.
Kaplan représente l’écrivain E. Jean Carroll, qui a intenté un procès en diffamation contre Donald Trump en 2019 lié à son affirmation selon laquelle l’ancien président l’a violée dans le vestiaire d’un grand magasin dans les années 1990. Trump a nié les allégations de Carroll.
Carroll a soutenu Kaplan dans un tweet lundi.
« Robbie Kaplan est mon avocate et le sera toujours. Elle a annulé la loi DOMA, qui a ouvert la voie aux droits des homosexuels. Elle combat les nazis à Charlottesville. Elle mène la bataille pour l’égalité des sexes dans le sport féminin. C’est la meilleure avocate d’Amérique ! », a-t-elle écrit.