Ron Sherman, avait envoyé un SMS à sa mère : « Maman, c’est fini, je t’aime »
A l'armée, il assurait la liaison entre les entreprises de Gaza et les autorités locales ; il a été kidnappé sur sa base militaire aux abords de Gaza, le 7 octobre
La mort de Ron Sherman, 19 ans, a été confirmée par l’armée israélienne le 15 décembre 2023, et son corps a été rapatrié en Israël pour y être enterré. Voici l’histoire de sa capture.
Ron Sherman s’est entretenu pour la dernière fois avec sa mère dans la matinée du 7 octobre, lorsque sa base militaire située à proximité de la frontière avec Gaza était attaquée par les terroriste du Hamas.
Sherman, un ressortissant israélo-argentin, était au téléphone avec sa mère, dans la matinée de samedi, quand les roquettes tirées depuis Gaza ont commencé à s’abattre en grand nombre sur le sol israélien. Sa mère l’avait appelé pour avoir de ses nouvelles.
« Ils ont été coupés », a expliqué sa tante, Shalhev Kimchi, dans une vidéo réalisée par Bring Them Home, l’organisation officielle en charge des portés-disparus dont les clips aident à raconter les histoires des personnes qui n’ont pas été retrouvées dans le sillage de l’assaut barbare qui a été perpétré par le Hamas.
Quand l’appel entre Sherman et sa mère a été interrompu, le soldat a commencé à envoyer des messages via WhatsApp.
« Il a dit à sa mère qu’il l’aimait », a poursuivi sa tante.
« Ca y est, ils sont là, c’est fini, je t’aime », a écrit Sherman.
Toutefois, environ quatre ou cinq heures plus tard, a indiqué Kimchi, la famille a découvert des vidéos du Hamas montrant Sherman « entier et en bonne santé », a déclaré sa tante, mais ligoté à l’arrière d’un pick-up et emmené en captivité par un individu non armé de Gaza.
Sherman, a précisé sa tante, a des crises d’asthme et il a besoin de son inhalateur, et il n’est pas dans une unité de combat en raison de ces mêmes problèmes de santé.
Son travail, au sein de l’armée, est de coordonner et d’assurer la liaison entre les autorités locales et les entreprises de Gaza, et il était en contact régulier avec les firmes gazaouies, aidant à organiser l’exportation de leurs produits en Israël, a écrit l’un de ses amis sur Facebook.
« Il est fort », a dit sa sœur cadette Eden Sherman. « Il a toutes les qualités nécessaires pour traverser une épreuve pareille. Il nous manque tellement ».