Salaires : Les enseignants menacent de faire grève à partir du 1er septembre
Les enseignants du secondaire se "préparent à une longue grève" ; les écoles de la communauté arabe pourraient aussi fermer suite à la vague meurtrière
Le chef de l’Association des enseignants du secondaire d’Israël, qui représente le corps enseignant des établissements du secondaire, a déclaré samedi qu’en raison de l’impasse des négociations avec le Trésor sur un nouvel accord salarial collectif, les écoles n’ouvriront pas leurs portes le 1er septembre.
« Garanti à 100 % : il y aura une grève le 1er septembre. Nous sommes déterminés à ne pas démarrer l’année scolaire et nous nous préparons à une longue grève », a déclaré le président de l’association, Ran Erez, lors d’une interview accordée à la Treizième chaîne.
Erez devait rencontrer des fonctionnaires du Trésor ainsi que des représentants du ministère de l’Éducation et des autorités locales dimanche, à moins d’une semaine de la rentrée scolaire, selon le quotidien Haaretz.
L’article indique que les deux parties font état de « divergences importantes » et d’une absence de progrès dans les négociations.
« Le ministre de l’Éducation ne peut pas intervenir car il n’a pas le pouvoir d’accorder des augmentations de salaire ou de signer des conventions collectives. Tout ce qu’il peut faire, c’est dire que nous avons raison », a déclaré Erez à la Treizième chaîne.
Erez a déclaré que le système scolaire israélien était « détruit et se détériore [davantage] ».
Selon lui, 20 % des postes d’enseignants ne sont pas pourvus, tandis que « beaucoup d’autres enseignent des matières qu’ils ne sont pas autorisés à enseigner, [et] les élèves sont entassés dans les salles de classe pour pallier le manque d’enseignants ».
« Le système scolaire devrait inquiéter chaque citoyen et chaque parent. Nous sommes la solution, pas le problème », a déclaré Erez.
Samedi, le comité national des chefs des autorités locales arabes a également déclaré qu’il n’ouvrirait pas les écoles le 1er septembre, en raison d’une vague de crimes violents dans la communauté arabe.
« Il n’est pas possible pour les élèves d’étudier dans les écoles dans une atmosphère de peur constante, et nous ne pourrons pas fonctionner sans les budgets auxquels nous avons droit en vertu de la loi. La lutte contre la crise de la criminalité et le déblocage des budgets sont liés l’un à l’autre », a déclaré le comité.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, 157 membres de la communauté arabe d’Israël ont été tués depuis le début de l’année, principalement dans des fusillades. Au cours de la même période l’année dernière, 68 personnes avaient été tuées.