Un homme abattu dans le nord, 157e victime arabe israélienne des violences en 2023
La victime était sous le régime de la libération conditionnelle : il aurait purgé une peine pour des délits liés aux armes et pour enlèvement
Un homme a été abattu dans le nord , sur une autoroute, dans la matinée de dimanche. C’est le dernier homicide commis dans le cadre d’une vague criminelle endémique qui s’abat sur la communauté arabe israélienne.
La victime, qui s’appelait Ali Abu Saleh, a été grièvement blessée alors qu’elle se trouvait dans sa voiture, entre sa ville natale de Sakhnin et Arraba. Les services de secours l’ont évacué vers un hôpital local où sa mort a été prononcée.
La police a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les coups de feu, ajoutant que des agents ont été déployés sur la scène du crime pour chercher des suspects.
Saleh, 30 ans, était en liberté conditionnelle après un récent passage en prison. Il avait purgé une peine pour des délits liés aux armes et pour enlèvement – il voulait apparemment tuer l’individu qu’il avait kidnappé, a fait savoir le site Ynet.
Selon le groupe Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, 157 membres de la communauté arabe d’Israël ont été tués depuis le début de l’année, principalement dans des fusillades. Au cours de la même période l’année dernière, 71 personnes avaient été tuées.
La semaine dernière avait été marquée par plusieurs fusillades mortelles, dont un quadruple homicide dans la ville d’Abu Snan, au nord du pays, mardi, et le meurtre de l’adjoint au maire de Tira.
Ces meurtres entrent dans le cadre d’une vague de crimes violents qui a déferlé sur la communauté arabe, ces dernières années. De nombreux responsables de la communauté attribuent la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.