Le Hamas ne voulait pas que des femmes otages parlent – responsable américain
"Il y a très peu de choses dont je pense que le Hamas ne soit pas capable s'agissant du traitement des civils et en particulier du traitement des femmes", a déclaré Matthew Miller
Les efforts pour prolonger la « pause » dans les combats entre Israël et le Hamas à Gaza ont échoué en partie parce que le groupe terroriste islamiste palestinien ne voulait pas que des femmes otages révèlent ce qu’elles avaient subi, a déclaré lundi un responsable américain.
La guerre a éclaté, le 7 octobre, après l’assaut meurtrier commis par le Hamas sur le sol israélien – une attaque qui a fait 1 200 morts, des civils en majorité. Les terroristes ont aussi kidnappé au moins 240 personnes, dont des nourrissons.
Israël a riposté par une campagne militaire dont l’objectif est de renverser le Hamas au pouvoir à Gaza et de libérer les quelques 136 otages restants aux mains des groupes terroristes palestiniens et des civils gazaouis.
Israël avait arrêté son offensive à Gaza dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide du Qatar et des Etats-Unis prévoyant de libérer des otages enlevés par le Hamas.
Vendredi matin, le Hamas n’avait pas produit de liste d’otages à libérer dans la journée et a tiré des roquettes en direction du territoire israélien, signant ainsi la fin de la trêve.
« Il semble que l’une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas libérer des femmes qu’ils retiennent en otage et que cette pause a volé en éclats, c’est qu’ils ne veulent pas que ces femmes racontent ce qui leur est arrivé pendant leur détention », a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat.
State Department Spokesperson Matthew Miller suggests “one of the reasons [Hamas doesn’t] want to turn women over that they’ve been holding hostage — and the reason this pause fell apart — is they don’t want those women to talk about what happened to them.” pic.twitter.com/GOlM3PHgVR
— The Recount (@therecount) December 4, 2023
Le porte-parole s’est refusé à davantage de précision en mettant en avant le caractère sensible de la question mais a noté que les Etats-Unis n’avaient « aucune raison de douter » des informations faisant état de violences sexuelles et qui sont imputées au Hamas.
« Il y a très peu de choses dont je pense que le Hamas ne soit pas capable s’agissant du traitement des civils et en particulier du traitement des femmes », a-t-il dit.
La police israélienne enquête aussi sur des violences sexuelles commises le 7 octobre, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres.
Les enquêteurs israéliens ont jusqu’ici recueilli « plus de 1 500 témoignages choquants et pénibles », a déclaré une policière la semaine dernière au Parlement israélien, évoquant « des filles déshabillées au-dessus et au-dessous de la taille » et rapportant le témoignage du viol collectif, de la mutilation et du meurtre d’une jeune femme.
L’une des jeunes femmes que l’on aperçoit dans une vidéo du 7 octobre, le pantalon maculé de sang au niveau de l’entrejambe, est toujours otage du groupe terroriste à Gaza.