Sept policiers et un civil tués dans le sud-est du Kenya
L'attentat n'a pas encore été revendiqué mais ressemble aux attaques menées par le groupe Shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda
Sept policiers et un civil ont été tués par l’explosion d’une engin artisanal dans le sud-est du Kenya, près de la frontière somalienne, une semaine après la mort de 14 policiers dans des attentats similaires revendiqués par les islamistes somaliens shebab, a annoncé mercredi un responsable policier.
« Malheureusement, nous avons perdu les sept officiers à bord » du véhicule blindé qui a roulé sur un engin explosif, a expliqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat cet officier du district côtier de Lamu. « Les corps ont été retrouvés dispersés dans les buissons, probablement éjectés par l’impact » de l’explosion.
On ignore dans l’immédiat si le civil tué se trouvait dans le véhicule des policiers ou à proximité, selon un rapport de la police consulté par l’AFP.
La semaine dernière, 14 policiers ont été tués dans trois explosions provoquées par des bombes artisanales dans différentes régions du nord-est du Kenya, le long de la frontière somalienne. Les shebab, des insurgés affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué les attentats.
L’inspecteur général de la police kényane, Joseph Boinnet, a mis en garde contre le risque d’une multiplication des attentats pendant le mois de jeûne musulman de ramadan.
Les shebab ont commencé à s’en prendre au Kenya depuis l’intervention des soldats de Nairobi en Somalie en 2011 dans le cadre de la force de l’Union africaine qui y combat le groupe islamiste.
Les attentats les plus meurtriers ont été l’attaque d’un centre commercial de Nairobi en 2013 qui fit 67 morts et, deux ans plus tard, celle de l’université de Garissa où 148 personnes ont été tuées.