Sergent-chef Avraham Cohen, 20 ans : Ce soldat en permission a aidé à organiser Nova
Assassiné par des terroristes du Hamas lors du Festival Supernova, le 7 octobre 2023

Le sergent-chef Avraham Nerya Cohen, 20 ans, soldat de la division de Gaza, originaire de Jérusalem, était en permission lorsqu’il a été tué par des terroristes palestiniens du Hamas durant le festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.
Avraham, qui faisait partie de l’équipe de production de la rave-party, était très enthousiaste à l’idée du Festival Supernova. Il partageait des messages sur les réseaux sociaux à l’approche de l’événement, notamment un message avec la programmation des DJ, dans lequel il écrivait le 3 octobre 2023 : « Ce vendredi, c’est le grand jour ! »
La veille, il avait partagé un message sur Facebook à propos du festival, taguant Eliyahu Berenshtein, Elkana Bohbot, et Michael et Osher Vaknin. Avraham, Eliyahu, Michael et Osher ont été assassinés pendant le festival et Elkana a été enlevé ; il est toujours détenu en otage à Gaza.
Sa sœur a raconté comment Avraham, Eliyahu et l’un des jumeaux Vaknin avaient tenté de quitter le site du festival en voiture avant d’être abattus par des terroristes du Hamas.
Il a été enterré sur le mont Herzl, à Jérusalem, le 12 octobre. Sa famille a mis fin à la shiva – semaine de deuil traditionnelle -, le jour où il aurait dû fêter son 21ᵉ anniversaire.
Avraham laisse derrière lui ses parents, Ilanit et Refael, et ses frères et sœurs Ben, Chen, Hodaya et Yitzhak. Le jour même de sa mort, son cousin de 19 ans, le sergent Matan Abergil, a été tué au combat dans le kibboutz Nir Am. Ils ont été enterrés à deux heures d’intervalle.
Né à Hashmonaïm, Avraham a principalement grandi à Lod et a passé les dernières années de sa vie à Jérusalem, dans un foyer pour soldats seuls.
Il avait rejoint l’armée en février 2021 et devait être démobilisé quelques semaines seulement après la date de son assassinat.
« Avraham, tu nous as été arraché au début de ta vie, juste avant la fin de ton service militaire. Tu nous as laissés sous le choc, incapables d’accepter que ce soit réel », a écrit son frère Ben sur Instagram.
« Tu avais une telle joie de vivre que tu ne laissais jamais rien te blesser », a poursuivi Ben.
« Quelle que soit la situation, tu jouais toujours de la musique, tu souriais et tu laissais couler. Et moi, bêtement, je ne comprenais pas à quel point tu avais raison, et je te demandais pourquoi tu ne prenais pas les choses au sérieux. Je me souviens que tu disais toujours : ‘Tout va bien, mon frère, laisse-toi porter’. »
Avraham « a réussi à tout prendre avec légèreté et, en même temps, à réussir dans la vie plus que moi à ton âge. Et maintenant, je comprends que j’avais tort et que tu avais raison ».
« Je suis désolé que nous n’ayons pas passé plus de temps ensemble, que nous n’ayons pas assez parlé, que je ne me sois pas assez inquiété pour toi, que je ne t’aie pas assez serré dans mes bras et que je n’aie pas été là pour toi dans les derniers moments de ta vie », a-t-il ajouté.
« Merci pour ces 21 années de souvenirs avec toi, merci pour ces 21 années où j’ai eu le privilège d’être ton grand frère, c’est le plus beau cadeau que j’ai jamais reçu. »
Un an après sa mort, la mère d’Avraham, Ilanit, a écrit sur Facebook que cela avait été « un an où nous ne nous sommes pas parlé, un an où je n’ai reçu aucun message de ta part, un an où je ne t’ai pas préparé à manger ».
« Un an où tu ne m’as pas demandé de conseils et où je ne t’en ai pas demandé non plus. Un an où je ne t’ai pas réveillé le matin pour aller travailler, ou plutôt, où je ne me suis pas disputé avec toi pour que tu te lèves », a écrit Ilanit.
« Un an où nous ne nous sommes pas disputés. Même nos disputes et nos cris me manquent. Un an où nous n’avons pas fait de sport ensemble à ton retour du travail. »
« Ne me quitte pas. Tu me manques tellement et les signes que tu m’as laissés sont si importants – ils ne peuvent pas disparaître, c’est la seule chose qui me fait tenir », a-t-elle poursuivi.
« Je te promets que je continuerai à perpétuer ton souvenir partout dans le monde, pour que personne n’oublie ton nom, tes valeurs, la justice que tu appelais de tes vœux pour le monde. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.