Steinitz : Israël doit fournir 24h/jour d’électricité à Gaza
Le ministre de l’Energie affirme que Jérusalem ne doit pas accepter de laisser Abbas dicter sa politique ; “nous ne voulons pas d’un désastre humanitaire à Gaza”

Israël devrait recommencer à fournir de l’électricité à la bande de Gaza et ne pas permettre que sa politique soit dictée par les dirigeants palestiniens, a déclaré samedi Yuval Steinitz, ministre de l’Energie.
Sur la Deuxième chaîne, Steinitz a déclaré s’être opposé à la récente décision de couper l’électricité à la bande de Gaza à la demande de Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne (AP).
« Nous savons qu’Abu Mazen [Abbas] tente de nous manipuler. Nous ne devrions pas l’aider, a dit Steinitz. Il est inacceptable que ce soit lui qui détermine nos actes. »
Abbas mène une campagne à fort enjeu pour affaiblir le Hamas, le groupe terroriste qui règne sur la bande de Gaza depuis 2007, en réduisant la fourniture d’électricité au territoire.

La seule centrale électrique de Gaza a fermé en avril, quand le Hamas n’a plus pu payer le carburant fortement taxé au gouvernement d’Abbas.
Ceci n’a laissé au territoire que l’électricité fournie par Israël, mais qui est payée par l’AP d’Abbas. L’électricité d’Israël couvre environ un tiers des besoins des Gazaouis, ce qui signifie qu’ils n’ont de l’électricité que quelques heures par jour.
Mais à la demande d’Abbas, Israël a réduit l’électricité de 40 % ces derniers jours.
Steinitz a critiqué cette décision, affirmant que si les Palestiniens n’avaient pas d’argent pour payer le courant, il préférait couper l’électricité à Ramallah, siège de l’AP, pendant une heure par jour, plutôt que d’ajouter encore aux souffrances de Gaza.
« Nous ne voulons pas d’un désastre humanitaire à Gaza, a-t-il dit. Nous devons trouver une solution au problème, et ne pas permettre à Abbas de nous laisser en rade avec une ‘grossesse non désirée’. »
« Nous trouverons des moyens d’empêcher un désastre humanitaire, a-t-il ajouté. Nous devons donner 24 heures d’électricité [par jour] à Gaza, malgré le conflit. »