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Syrie : La Russie affirme avoir intercepté des missiles israéliens

Des combattants pro-Iran auraient été tués dans des frappes israéliennes ; selon un responsable militaire russe, un raid israélien a été intercepté la semaine dernière

Les avions de chasse du deuxième escadron de F-35 de l'IAF, les Lions of the South (Les Lions du sud), survolent le sud d'Israël, janvier 2020. (Crédit : Porte-parole de Tsahal)
Les avions de chasse du deuxième escadron de F-35 de l'IAF, les Lions of the South (Les Lions du sud), survolent le sud d'Israël, janvier 2020. (Crédit : Porte-parole de Tsahal)

Les systèmes russes d’artillerie anti-aérienne installés en Syrie ont intercepté un certain nombre de missiles lancés par Israël lors de frappes aériennes la semaine dernière dans une zone située au sud-est d’Alep, selon un responsable militaire russe.
 
Ces frappes auraient tué des combattants de haut rang du Hezbollah et de l’Iran.

Vadim Kulit, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties opposées en Syrie, a déclaré mardi à l’agence de presse russe TASS que les avions de chasse israéliens avaient tiré huit missiles guidés lundi, dont sept ont été interceptés par les systèmes russes Pantsyr-S et Buk-M2, deux systèmes de missiles surface-air et anti-aériens autopropulsés de moyenne portée.

« Entre 23h39 et 23h51 le 19 juillet, quatre chasseurs F-16 de l’armée de l’air israélienne ont pénétré dans l’espace aérien syrien via la zone d’al-Tanf contrôlée par les États-Unis et ont tiré huit missiles guidés sur des installations situées au sud-est de la ville d’Alep », a déclaré Kulit, selon le rapport de TASS. 

« Un missile a endommagé le bâtiment d’un centre de recherche dans la zone de Safira dans le gouvernorat d’Alep », a-t-il ajouté.

Ces commentaires sont intervenus alors que, selon un nouveau rapport publié samedi, la Russie aurait « épuisé sa patience » avec Israël en Syrie et envisagerait de modifier sa politique à l’égard des sorties israéliennes au-dessus du pays, selon le journal arabe Asharq Al-Awsat, basé à Londres, qui a cité une source russe anonyme « bien informée ». 

Les médias syriens ont fait état de deux attaques israéliennes la semaine dernière, dans la nuit de lundi à mardi et jeudi en début de journée. Ils ont affirmé que, dans les deux cas, la plupart des missiles ont été abattus – bien que la Syrie ait régulièrement fait de telles déclarations par le passé, dans ce que des analystes de la guerre en Syrie ont généralement considéré comme des vantardises.

Le président syrien Bachar al-Assad écoute le président russe Vladimir Poutine lors d’un entretien par vidéoconférence, à Damas, en Syrie, le 9 novembre 2020. (Crédit : SANA via AP)

Mais samedi, le réseau d’information saoudien Al-Arabiya a rapporté qu’Imad al-Amin, un commandant militaire du groupe terroriste libanais du Hezbollah, un mandataire iranien dont les membres ont combattu en Syrie au nom des forces de Bachar al-Assad, avait été tué dans l’une des frappes aériennes israéliennes de ces derniers jours.

Le Hezbollah a confirmé sur Telegram qu’al-Amin avait été tué « dans l’exercice de ses fonctions », mais n’a pas précisé quand ni comment, a rapporté samedi soir le radiodiffuseur public israélien Kan. 

Al-Arabiya a également rapporté qu’un haut responsable du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, Sayed Ahmed Qurayshi, avait été tué dans des circonstances inconnues en Syrie cette semaine. Il n’y a pas eu de confirmation officielle de l’Iran. 

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, a indiqué que Qurayshi était basé en Syrie depuis 2013 et qu’il avait « participé à de nombreuses opérations militaires aux côtés de Qassem Soleimani », l’ancien commandant de la brigade al-Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, tué par les États-Unis en janvier 2020. 

Plus tôt dans la journée de samedi, Asharq Al-Awsat avait cité une source russe anonyme selon laquelle, à la suite de discussions avec Washington, Moscou avait eu l’impression que « Washington ne se réjouissait pas des raids israéliens continus » et estimait donc avoir la liberté d’agir de manière plus agressive pour les contrecarrer. 

C’est pourquoi les Russes fournissent désormais aux forces syriennes des systèmes antimissiles plus avancés et un savoir-faire qui les rend plus à même d’abattre les armements israéliens, a indiqué l’article.

Celui-ci affirme que l’effet de ces mesures est déjà visible, les défenses aériennes syriennes ayant abattu sept des huit missiles israéliens lors d’un raid israélien le 19 juillet.

L’armée israélienne ne commente pas les informations concernant des frappes spécifiques en Syrie, à l’exception de celles qui sont menées en représailles à des attaques provenant de ce pays. 

Au fil des ans, Israël a lancé des centaines de frappes contre des cibles militaires liées à l’Iran en Syrie, mais ne discute pas ou reconnaît rarement ces opérations. Jérusalem craint un retranchement iranien à sa frontière nord et a frappé à plusieurs reprises des installations liées à l’Iran et des convois d’armes destinés au Hezbollah. 

La Russie a critiqué à plusieurs reprises les frappes israéliennes au fil des ans. 

En janvier, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré que Jérusalem devrait fournir à Moscou des renseignements sur les menaces présumées afin qu’elle puisse les « neutraliser », plutôt que de les attaquer elle-même. 

« Si Israël est vraiment obligé de répondre à des menaces pour la sécurité d’Israël provenant du territoire syrien, nous avons dit à nos collègues israéliens à de nombreuses reprises : si vous voyez de telles menaces, veuillez nous donner l’information », avait alors déclaré Lavrov.

La Russie a déployé une importante présence militaire en Syrie pour soutenir al-Assad dans la guerre brutale que connaît son pays. Afin d’éviter tout affrontement indésirable, Jérusalem et Moscou ont maintenu un mécanisme dit de déconfliction, qui a permis aux deux pays de communiquer efficacement entre eux et d’éviter les altercations. 

Ce mécanisme a généralement été couronné de succès, à l’exception notable d’un incident survenu en septembre 2018, au cours duquel un avion espion russe a été abattu par un missile anti-aérien syrien qui avait été tiré en réponse à une attaque israélienne.

Moscou a blâmé Israël pour la mort des troupes à bord de l’avion, affirmant que les avions israéliens s’étaient cachés derrière l’avion russe, une accusation que Tsahal a farouchement démentie. 

Judah Ari Gross a contribué à cet article.

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