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Syrie : les Kurdes demandent la construction d’un État « démocratique et décentralisé »

Les nouvelles autorités ont rejeté toute tentative de division ou de séparatisme, visant implicitement les aspirations kurdes à consolider l'autonomie acquise au fil du conflit depuis 2011

Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), s'exprime lors de la conférence pan-kurde « Unité et consensus » à Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, le 26 avril 2025. (Crédit : Delil SOULEIMAN / AFP)
Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), s'exprime lors de la conférence pan-kurde « Unité et consensus » à Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, le 26 avril 2025. (Crédit : Delil SOULEIMAN / AFP)

Plusieurs partis kurdes ont adopté samedi une position commune pour construire un État « démocratique et décentralisé » après la chute de Bashar al-Assad en Syrie, où leurs droits seraient garantis.

Soutenus par Washington, les Kurdes contrôlent de vastes territoires dans le nord et l’est de la Syrie, incluant les principaux champs pétroliers et gaziers, et voient dans la fin du pouvoir de Bashar al-Assad, évincé par les nouvelles autorités islamistes le 8 décembre, l’occasion d’être mieux représentés dans le pays multiethnique.

Plus de 400 figures kurdes syriennes et des représentants kurdes d’Irak et de Turquie, ont participé à cette conférence intitulée « Unité de la position et du rang kurdes » et à l’issue de laquelle les participants ont adopté un « projet de vision politique kurde commune, exprimant […] une approche réaliste pour une solution juste à la question kurde en Syrie, en tant qu’Etat démocratique décentralisé ».

Mohammad Ismaïl, responsable kurde, a indiqué que la déclaration finale constituait la « charte fondatrice » d’une « Syrie unifiée, pluriethnique, multiconfessionnelle et multiculturelle, dont la Constitution garantit les droits nationaux du peuple kurde, protège la liberté et les droits des femmes et favorise leur participation active à toutes les institutions politiques, sociales et militaires ».

La déclaration appelle à adopter cette vision comme « base du dialogue national » entre les forces kurdes ainsi qu’avec la nouvelle administration de Damas et l’ensemble des forces nationales syriennes, et annonce la formation prochaine d’une délégation chargée de dialoguer avec les parties concernées pour concrétiser les objectifs de cette position.

Les nouvelles autorités ont rejeté toute tentative de division ou de séparatisme, visant implicitement les aspirations kurdes à consolider l’autonomie acquise au fil du conflit depuis 2011.

Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) et le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi signant un accord visant à intégrer les institutions de l’administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)

Le président Ahmad al-Sharaa et le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, ont signé un accord bilatéral le 11 mars visant à intégrer les institutions de l’administration autonome kurde dans l’État syrien.

Les FDS, bras armé de l’administration autonome, ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe État islamique, qu’elles ont défait territorialement en 2019.

« La conférence n’a pas pour objectif, comme certains le prétendent, de diviser le pays, mais au contraire de promouvoir l’unité de la Syrie », a déclaré Abdi lors de l’ouverture de la conférence, à laquelle participaient également des partis kurdes rivaux de l’administration autonome.

« Nous voulons que toutes les composantes syriennes obtiennent leurs droits dans la constitution afin que nous puissions construire une Syrie démocratique, décentralisée et inclusive », a-t-il ajouté.

Les Kurdes ont rejeté la déclaration constitutionnelle adoptée par Damas, qui accorde les pleins pouvoirs à Sharaa, estimant qu’elle ne reflète pas la diversité syrienne.

Dans un message publié sur X, Badran Ciya Kurd, responsable de l’administration autonome, a déclaré que la conférence marquait un « moment historique » qui permettra aux Kurdes de « jouer un rôle de premier plan dans les transformations démocratiques radicales en Syrie ».

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