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Tal Russo, n°2 du parti travailliste, nie être poussé vers la sortie

L'ancien général de l'armée publie un communiqué après des rumeurs selon lesquelles il laisserait son siège à la Knesset à Merav Michaeli ; une "introspection" est nécessaire

Le nouveau membre du Parti travailliste Tal Russo s'exprime lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 13 février 2019. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Le nouveau membre du Parti travailliste Tal Russo s'exprime lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 13 février 2019. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Tal Russo, numéro deux sur la liste du parti travailliste, a démenti vendredi être poussé vers la sortie après les pires résultats électoraux de l’histoire du parti.

« Il est important pour moi de dire sans équivoque : je suis au parti travailliste. Personne ne me presse à partir », a tweeté l’ancien général. « Les tristes résultats du parti aux élections, et moi, ont besoin de temps pour faire une introspection. »

« J’ai reçu un soutien incroyable de tous les membres du Parti travailliste et ses partisans », a ajouté Tal Russo.

Des médias israéliens avaient laisse entendre plus tôt dans la semaine que Tal Russo était sous pression et invité à quitter le parti pour laisser la députée travailliste historique Merav Michaeli, numéro 7 sur la liste, siéger à la Knesset.

Merav Michaeli, députée de l’Union sioniste, à la Knesset, le 27 février 2013. (Crédit : Flash90)

D’après la Treizième chaîne, certains chez les travaillistes pensent que Tal Russo devrait se retirer, car il « n’a pas fait ce qu’il avait à faire » en tant que tête de liste du parti.

Les travaillistes, qui ont dirigé Israël pendant les 30 premières années de son existence, n’a obtenu que six petits sièges mardi, soit 4,44 % des voix, son pire score en 71 ans d’histoire. Lors des législatives de 2015, il en avait remporté 24, dans le cadre de l’Union sioniste.

Son président contesté Avi Gabbay avait déclaré jeudi qu’il consulterait les membres du parti au sujet de « primaires anticipées pour la présidence du parti », après de fortes pressions de démission.

« Je reconnais et sais bien la responsabilité qui pèse sur les épaules du président du parti travailliste », avait-il déclaré dans un communiqué.

« Dans les prochains jours, je discuterai avec les députés travaillistes pour déterminer si nous avançons la date des primaires pour la direction du parti et les autres options disponibles. »

Avi Gabbay, qui a officié comme ministre du parti Koulanou en 2015-2016 avant de rejoindre le Parti travailliste, n’a jamais siégé à la Knesset. Il s’agira de son premier mandat de député.

Jeudi, il a clairement fait savoir qu’il ne comptait pas quitter le parti et qu’il assumerait sa fonction de député.

« Je continuerai à travailler pour le mouvement travailliste et les Israéliens, et le 30 avril je prêterais serment à la Knesset pour servir dans l’ opposition », a-t-il indiqué.

Des médias israéliens avaient spéculé qu’Avi Gabbay pourrait se retirer et nommer un président par intérim dès cette semaine. Le site d’informations Ynet avait annoncé que son ancien président Amir Peretz était envisagé à sa tête provisoirement, dans l’attente des primaires.

Le chef du Parti travailliste Avi Gabbay s’exprime devant ses partisans et les médias à l’annonce des résultats des élections au siège du parti à Tel Aviv, le 9 avril 2019. (Crédit : FLASH90)

Vendredi, le secrétaire-général du PArti travailliste avait publiquement appelé à la démission de Gabbay, estimant qu’une nouvelle direction était nécessaire afin de « commencer le travail de reconstruction » du parti de gauche autrefois respecté.

Le parti a l’étourdissante habitude de replacer historiquement son président après une défaite électorale. Depuis sa dernière victoire aux élections en 1992, 13 chefs se sont succédé à sa tête.

Mercredi, le député Eitan Cabel, qui se trouvait en bas de liste lors des primaires travaillistes après avoir critiqué Gabbay et qui ne siégera pas à la prochaine Knesset, estime que « Gabbay doit immédiatement rendre les clés, et nous devons choisir un président du parti par intérim, car la situation telle qu’elle est ne peut pas continuer ainsi ».

Au terme du scrutin de 2015, le parti travailliste, associé à la formation Hatnua de Tzipi Livni, représentait le second parti le plus important du pays.

Mais quelques mois avant les élections de mardi, Gabbay avait annoncé en direct à la télévision la rupture avec Hatnua, démantelant dans les faits le partenariat qui constituait jusqu’alors l’Union sioniste – Livni, à ses côtés, apprenait la nouvelle, au même moment n’en ayant pas été notifiée au préalable.

Cette initiative avait été très critiquée et considérée comme une cause majeure de l’érosion des soutiens en faveur de Gabbay.

Mais le parti a également vu une grande partie de sa base électorale se détourner vers Kakhol lavan, les électeurs cherchant à déchoir Benjamin Netanyahu.

Les résultats soulignent un triste déclin pour une formation qui s’est avérée déterminante dans l’établissement de l’Etat d’Israël.

Le parti travailliste a été fondé en 1968 sur la base d’une fusion de trois partis, dont l’un était le Mapai de David Ben Gurion, créé en 1930. Dans les années ayant précédé l’établissement de l’Etat d’Israël en 1948, le Mapai officiait comme dirigeant de-facto de la communauté juive et avait tenu un rôle de premier plan dans la création de l’Etat.

David Ben Gourion, accompagné des membres de son gouvernement provisoire, lit la Déclaration d’Indépendance à la Salle des Musées de Tel Aviv le 14 mai 1948 (Crédit photo: Service de presse du gouvernement israélien)

La formation travailliste est restée le parti au pouvoir incontesté jusqu’en 1977, année où le Likud s’est emparé du poste de Premier ministre. Depuis, il a été au pouvoir pendant huit ans au total, dont deux dans le cadre d’un gouvernement d’unité avec le Likud. Cette période a compris les accords d’Oslo de 1990, négociés par le Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, et son ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres.

Rabin fut assassiné en 1995 par un extrémiste juif, et les accords d’Oslo restent très controversés chez les Israéliens.

La dernière fois qu’une coalition israélienne a été dirigée par un travailliste remonte à la victoire d’Ehud Barak en 1999 et à son mandat de deux ans au poste de Premier ministre. Depuis, la formation n’a cessé de décliner.

 

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