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Tel Aviv : 20 000 enseignants manifestent pour « mettre fin au manque de respect »

Le ministère des Finances cherche à réformer les salaires en mettant l'accent sur la compétence plutôt que sur l'ancienneté ; les dirigeants syndicaux menacent de faire grève

Yaffa Ben-David, cheffe du syndicat des enseignants, lors d'une manifestation d'enseignants israéliens réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail à Tel Aviv, le 30 mai 2022. (Crédit: Photo par Tomer Neuberg/Flash90)
Yaffa Ben-David, cheffe du syndicat des enseignants, lors d'une manifestation d'enseignants israéliens réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail à Tel Aviv, le 30 mai 2022. (Crédit: Photo par Tomer Neuberg/Flash90)

Au moins 20 000 enseignants et leurs partisans ont manifesté à Tel Aviv lundi soir pour réclamer une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail dans le cadre d’une série d’actions menées par le syndicat des enseignants israéliens.

Les représentants du gouvernement et du syndicat négocient actuellement un nouvel accord salarial dans le cadre du prochain budget de l’État. Le syndicat a menacé de faire grève à plusieurs reprises ces derniers jours pour tenter de faire pencher la balance dans les négociations.

« Notre rassemblement – d’enseignants de Metula à Eilat, Juifs et Arabes, de droite et de gauche – n’est rien d’autre qu’un signal d’alarme. Le système éducatif est exsangue. Il est sur le point de s’effondrer », a déclaré Yaffa Ben David, responsable du syndicat des enseignants, lors de la manifestation.

Selon Ben David, le système éducatif israélien manque environ de 8 000 assistants et enseignants, notamment dans les écoles maternelles et élémentaires.

« Nous sommes venus ici pour dire au gouvernement israélien – Cela suffit ! Au secours ! Nous en avons assez du manque de respect ! Assez de tant de désengagement ! » a ajouté Ben David.

Au cœur de ce bras de fer se trouvent les réformes prévues par le ministère des Finances pour réduire le pouvoir du syndicat des enseignants, ainsi que l’écart salarial entre les anciens et les nouveaux enseignants.

Le ministre des Finances Avigdor Liberman a qualifié la différence de salaire actuelle de « déraisonnable ».

« Nous ne pouvons pas continuer à agir ainsi – où le temps investi dans le travail est le seul paramètre pour augmenter le salaire. Nous devons également introduire un paramètre de compétence », a déclaré Liberman lors d’une conférence de presse dimanche.

Le ministre des Finances Avigdor Liberman s’exprimant lors d’une réunion de faction de son parti Ysrael Beytenu à la Knesset, à Jérusalem, le 23 mai 2022. (Crédit: Olivier Fitoussi/Flash90)

La frêle coalition à laquelle Liberman appartient pourrait toutefois compromettre ses objectifs. La ministre de l’Education Yifat Shasha-Biton a menacé de voter contre le budget à moins que les demandes des enseignants ne soient réellement prises en compte.

« Seul le ministère de l’Education définit la politique éducative. Sans une amélioration significative des salaires des enseignants, le budget de l’État ne sera pas adopté », a menacé Shasha-Biton, selon Ynet.

La directrice du syndicat, Ben David, a fait le tour des médias israéliens en insistant sur le fait que les enseignants israéliens sont payés deux tiers de moins que la moyenne des pays de l’OCDE, un indice couramment cité des économies riches.

Mais une analyse réalisée par le radiodiffuseur public Kan a révélé que l’écart est beaucoup plus faible si l’on procède à une analyse plus nuancée – en tenant compte des primes et de la rémunération supplémentaire en fonction de l’expérience. La chaîne a conclu que les enseignants israéliens étaient en réalité tout autant payés voire même plus que l’enseignant moyen des pays de l’OCDE.

Pour compliquer encore les choses, les écoles du pays sont confrontées à une importante pénurie d’enseignants.

À l’école Ahavat Zion de Tel Aviv, par exemple, les parents ont été informés cette semaine qu’il manquait trois enseignants à l’école primaire pour l’année prochaine.

« Je n’ai jamais eu autant de mal à embaucher », a déclaré Tali Tamri Geva au quotidien Haaretz. « Au lieu de me concentrer sur la pédagogie, je me retrouve, comme beaucoup d’autres directeurs, occupée à publier des annonces de recrutement immédiat. « A part m’allonger par terre et mendier, j’aurais tout fait. »

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