Israël en guerre - Jour 571

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Macron appelle Israël à une réponse « forte et juste » et se mobilise pour les otages

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a jugé "inacceptable" que le président n'ait pas condamné "clairement" la riposte militaire israélienne contre Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'adressant aux Français au sujet du conflit Israël-Hamas et des otages français, le 12 octobre 2023. (Crédit :Ludovic Marin/AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adressant aux Français au sujet du conflit Israël-Hamas et des otages français, le 12 octobre 2023. (Crédit :Ludovic Marin/AFP)

Emmanuel Macron s’est engagé jeudi dans une allocution solennelle à « tout mettre en œuvre » pour sauver les otages français, dont les familles l’ont « supplié » d’intervenir, invoquant l’unité de la Nation face aux tensions politiques et risque d’importation du conflit.

« Israël a connu samedi l’attaque terroriste la plus tragique de son histoire », a relevé le chef de l’Etat dans cette adresse télévisée aux Français. « Des centaines de nourrissons, d’enfants, de femmes et d’hommes ont été pourchassés, enlevés, assassinés, pris en otage. Des massacres de kibboutz. Des villages entiers décimés », a-t-il énuméré, le ton grave.

L’attaque du groupe terroriste islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza a fait plus de 1 300 morts, dont 13 Français selon un nouveau bilan. Dix-sept autres Français sont toujours « portés disparus », voire « retenus en otages », a précisé le président, qui a précisé à plusieurs interlocuteurs que quatre enfants faisaient partie des disparus et que des « canaux de négociations » avaient été instaurés par la France pour œuvrer à la libération.

Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête sur les victimes françaises.

A Tel-Aviv, des familles françaises d’otages venaient de témoigner de leur détresse.

« Je supplie Emmanuel Macron de nous aider, c’est entre vos mains. Je veux récupérer ma sœur (…) nous voulons des preuves que nos proches sont en vie », avait lancé Meitav Journo, sœur de Karin Journo, probablement enlevée, devant la presse.

Des proches de Français-Israéliens détenus par le Hamas à Gaza tiennent une conférence de presse le 12 octobre 2023. (Capture d’écran)

« La France met tout en œuvre aux côtés des autorités israéliennes et avec nos partenaires pour les faire revenir sains et saufs », leur a répondu le président.

Un premier vol spécial d’Air France pour rapatrier d’Israël 377 Français, les plus « vulnérables », est arrivé dans la soirée à Paris depuis Tel Aviv, avant d’autres prévus vendredi et samedi. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna est allée les accueillir à l’aéroport de Roissy, où elle a annoncé qu’elle se rendrait dimanche en Israël.

La ministre française des Affaires étrangères et européennes, Catherine Colonna (G), et le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune (D), s’adressent aux journalistes alors qu’ils attendent l’arrivée de ressortissants français sur un vol en provenance de Tel-Aviv, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dans la banlieue de Paris, le 12 octobre 2023, rapatriés à la suite de l’attaque de la semaine dernière contre Israël par le groupe terroriste palestinien du Hamas. (Crédit : par Mehdi FEDOUACH / AFP)

« Voix singulière »

Emmanuel Macron avait reçu à midi les chefs de parti à l’Elysée pour un échange de plus de deux heures à huis clos.

« Je fais confiance (…) aux autorités françaises pour mettre tout en œuvre pour que tous les otages soient libérés », a dit le président des Républicains Eric Ciotti à sa sortie. « Je suis convaincue que la France fera tout ce qui est possible », a fait écho la cheffe des écologiste Marine Tondelier, dans un rare esprit d’union nationale.

Mais ils ont aussi affiché leurs nuances, voire leurs divergences.

A droite et à l’extrême droite, Les Républicains et le Rassemblement national ont demandé en vain que la France suspende son aide au développement destinée aux Palestiniens.

A gauche, les dirigeants ont réclamé que Paris fasse entendre sa « voix singulière » en faveur de la paix, sans s’aligner totalement sur Israël qui mène une riposte très dure contre Gaza qui a déjà fait plus de 1 300 morts selon le Hamas.

Emmanuel Macron, qui avait martelé jusqu’ici son soutien à Israël, a estimé dans son discours que sa réponse devait être « forte et juste, forte parce que juste ». Il a évoqué son droit à « éliminer » le Hamas mais « par des actions ciblées », « en préservant les populations civiles ».

« Approuver une riposte ‘forte et juste’ sans préciser la nécessité de se conformer au droit international est la porte ouverte à l’escalade et l’asphyxie de Gaza », a déploré dans la foulée le patron des socialiste Olivier Faure.

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a même jugé « inacceptable » que le président n’ait pas condamné « clairement » la riposte militaire israélienne contre Gaza qui est selon lui « contraire au droit international ».

Manuel Bompard, député français et coordinateur du parti La France Insoumise (LFI), avant une réunion avec le président français au palais de l’Élysée à Paris, le 12 octobre 2023. (Crédit : Photo Ludovic MARIN / AFP)

LFI est toutefois isolée, accusée de toutes parts, y compris par ses alliés de gauche, de ne pas qualifier clairement le Hamas d’organisation « terroriste ».

Pas de « oui, mais »

Face au terrorisme, « il ne peut jamais y avoir de ‘oui, mais' », a affirmé le chef de l’Etat. Pour lui, « ceux qui confondent la cause palestinienne et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique ».

Il appelé les Français à rester « unis », et a promis d’être « impitoyable avec tous les porteurs de haine », au moment où l’exécutif redoute une importation du conflit en France.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi avoir recensé « plus d’une centaine d’actes antisémites » depuis samedi touchant la communauté juive, la plus importante d’Europe.

Il a ordonné l’interdiction des « manifestations pro-palestiniennes parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », et promis l’interpellation de leurs « organisateurs » et des « fauteurs de trouble ».

Plusieurs centaines de personnes ont néanmoins manifesté dans la soirée place de la République à Paris en scandant « terroriste Israël » et « libérez la Palestine », selon des journalistes de l’AFP.

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