Tir d’une roquette du Liban vers le nord d’Israël
Ces tirs ne semblent pas être dus à la milice chiite du Hezbollah qui contrôle le sud du Liban, selon des responsables militaires
Une roquette tirée à partir du sud du Liban a touché vendredi matin le nord d’Israël entraînant une réplique israélienne, sans faire ni victime ni dégâts, ont indiqué à l’AFP des sources militaires libanaise et israélienne.
L’engin s’est abattu dans un champ, a indiqué une porte-parole militaire israélienne.
La radio publique a elle fait état de deux roquettes de type Katioucha qui ont atteint un secteur situé au nord de la ville de Kyriat Shmona. Une des roquettes a atterri sur une route où aucune voiture ne circulait à l’heure de l’attaque, selon la radio.
L’artillerie israélienne a répliqué en tirant vers des « positions suspectes » dans le sud du Liban, a indiqué Peter Lerner, le porte-parole de l’armée, lors d’un point de presse. « Nous allons mener une enquête pour savoir s’il s’agissait d’un acte symbolique ou de quelque chose de plus substantiel », a-t-il ajouté sans donner d’autres précisions.
De son coté, l’armée libanaise a déclaré dans un communiqué que trois roquettes avaient été tirées sur Israël « par un groupe inconnu » depuis la région de Marjayoun-Hasbaya, dans le sud du Liban.
Des troupes libanaises patrouillent dans cette zone, a ajouté le communiqué, sans préciser si les projectiles avaient atteint le territoire israélien.
Les troupes « ont réussi à trouver les rampes de lancement des roquettes, ainsi que deux roquettes qui étaient prêtes à être tirées. Un expert militaire a été dépêché sur place et a démantelé les projectiles », a indiqué le communiqué.
Le document a également fait état de « 25 obus » tirés par Israël en direction du Liban, sans faire de blessé.
Un porte-parole de l’armée israélienne a également déclaré à l’AFP qu’Israël avait déposé plainte auprès de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul).
Cette dernière a condamné l’incident dans un communiqué assurant avoir renforcé les patrouilles de Casques bleus déployés dans le sud du Liban, en coopération avec l’armée libanaise.
« C’est un incident sérieux violant la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et clairement destiné à ébranler la stabilité de la région », a regretté le chef de la Finul, le général Paolo Serra, faisant référence à la résolution qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite libanais à l’été 2006.
Une source de sécurité libanaise a assuré que la situation à la frontière était maintenant calme.
« Personne n’a été blessé, les obus ont touché des champs, pas des maisons. La situation à la frontière est maintenant calme, et un homme a été arrêté par les forces de sécurité pour être interrogé », a poursuivi cette source, sous couvert d’anonymat.
Selon des responsables militaires israéliens cités par la radio, les tirs du Liban ne semblent pas être dus à la milice chiite du Hezbollah qui contrôle le sud du pays, mais qui « n’a aucun intérêt à se lancer dans un affrontement avec Israël ».
« Il s’agit sans doute d’une petite organisation palestinienne souhaitant exprimer sa solidarité avec le Hamas attaqué par l’armée israélienne dans la bande de Gaza », a ajouté la radio.