Tout savoir sur le plan « feux de signalisation » destiné à enrayer l’épidémie
Les restrictions basées sur les taux de mortalité locaux entrent en vigueur le 6 septembre et peuvent être déroutantes ; voici comment cela fonctionnera

Dimanche soir, le gouvernement a approuvé le plan du responsable de la lutte contre le nouveau coronavirus, Ronni Gamzu, visant à endiguer la pandémie de Covid-19 en s’appliquant à chaque ville et village en fonction de son taux de mortalité.
Ce plan, connu sous le nom de « feu de signalisation », différencie les localités en fonction de leurs taux respectifs d’infection au coronavirus, les lieux « rouges » étant soumis aux restrictions les plus strictes, suivis des lieux « orange », « jaunes » et « verts », ces derniers bénéficiant des règles les plus souples concernant les foules dans les espaces extérieurs et intérieurs.
Le plan entrera en vigueur le 6 septembre et ne s’applique pas aux écoles. Il ne semble pas non plus empêcher les habitants des zones fortement contaminées de se rassembler en masse ailleurs.
Mais qu’est-ce qu’elle comprend exactement et comment sera-t-elle appliquée ?
Le plan « feux de signalisation » en détails
Selon le plan, publié pour la première fois par le ministère de la Santé dans la nuit de dimanche à lundi, chaque local recevra une note entre 0 et 10 toutes les deux semaines.
Ce nombre sera calculé en fonction de plusieurs facteurs, dont le nombre de nouveaux cas pour 10 000 habitants, le taux de tests positifs dans chaque ville et le taux d’augmentation du nombre de nouveaux patients dans chaque ville.
Les scores de chaque municipalité, y compris les données utilisées pour atteindre les chiffres respectifs, seront rendus publics.
Les villes et villages qui obtiennent un score moyen de 7,5 ou plus seront définis comme « rouges » ; entre 6 et 7,5 comme « orange » ; entre 5 et 6 comme « jaunes » ; et en dessous de 4,5 comme « verts ».

Dans les zones rouges, les rassemblements en plein air seront limités à 20 personnes, et les rassemblements en salle à 10.
Dans les zones orange, les rassemblements en plein air seront limités à 50 personnes et les rassemblements en salle à 25 personnes. Dans un espace public ouvert ou appartenant à une entreprise privée, les rassemblements seront autorisés à remplir 40 % de la capacité maximale spécifiée dans la licence du lieu (ou une personne par quatre mètres-carrés, si la capacité n’est pas spécifiée), et les rassemblements en intérieur seront plafonnés à 20 %.
Dans les zones jaunes, les rassemblements en extérieur seront plafonnés à 100 personnes, les espaces publics extérieurs des entreprises étant limités à 60 % de la capacité maximale. Les rassemblements en intérieur seront limités à 50 personnes et les espaces publics ou ceux appartenant à une entreprise privée seront limités à 40 % de leur capacité.
Dans les espaces verts, des rassemblements de 250 personnes maximum seront autorisés à l’extérieur et 100 personnes à l’intérieur. Dans un espace public ouvert ou appartenant à une entreprise privée, les rassemblements seront autorisés à remplir 80 % de la capacité maximale, tandis que les rassemblements en intérieur seront limités à 60 %.
Dans toutes les entreprises, qu’elles soient situées dans une zone rouge, orange, jaune ou verte, une personne au maximum sera autorisée tous les quatre mètres-carrés.

Lignes directrices pour les événements
Des règles spécifiques ont été édictées pour les événements organisés qui ne comprennent pas de nourriture.
Les événements en plein air nécessitent des places assises marquées ; une séparation d’au moins deux mètres ou un siège vide entre les personnes qui ne vivent pas ensemble ; une division en zones de 20 personnes maximum chacune, avec une séparation d’au moins deux mètres entre les zones ; des marquages séparant les différentes zones ; et des agents chargés de faire respecter cette séparation.
Le nombre de participants autorisés sera conforme à la catégorie désignée par le code de couleur de la zone, comme indiqué ci-dessus. Toutefois, les événements organisés dans les zones vertes ou jaunes pourront accueillir davantage de personnes si la municipalité ou le conseil municipal détermine que les exigences ci-dessus sont respectées – jusqu’à 500 personnes. Et si le directeur général du ministère de la santé accorde l’autorisation, plus de 500 personnes seront autorisées.
Pour les événements en salle assis sans nourriture, la capacité dépendra du nombre d’entrées. Le nombre de personnes autorisées sera fonction de la catégorie du code couleur de la zone, multiplié par le nombre d’entrées, mais pas plus d’une personne par quatre mètres-carrés.
Un maximum de 1 000 personnes sera autorisé lors d’un tel événement, et les participants seront divisés en « capsules », chaque capsule ne contenant que les personnes arrivées par la même entrée.
Les salles de manifestations situées dans les zones vertes ou jaunes pourront accueillir des manifestations en plein air qui impliquent de la nourriture pour un maximum de 100 personnes, sans compter les travailleurs. Ces événements se dérouleront uniquement en position assise et sans danse.
Autres lieux publics
Dans les centres commerciaux, les musées, les réserves naturelles, les parcs nationaux, les sites patrimoniaux et les lieux saints, une personne au maximum par sept mètres-carrés sera autorisée.
Dans les restaurants, les supermarchés et les pharmacies, le nombre de personnes autorisées sera soit celui spécifié dans le modèle de « feux de circulation », soit celui correspondant au principe d’une personne par sept mètres carrés – la plus indulgente des deux options.

Synagogues
Des règles spéciales pour les synagogues pendant les fêtes du Nouvel an juif permettront d’accueillir jusqu’à 1 000 personnes à l’intérieur dans des lieux immenses, soit une personne pour quatre mètres-carrés. Le nombre exact de participants est basé sur la catégorie de couleur de la zone, la taille du lieu, le nombre d’entrées et l’espace par personne.
Les fidèles seront divisés en groupes permanents, chacun d’entre eux se voyant attribuer une entrée. Les personnes qui ne vivent pas ensemble seront assises à au moins deux mètres l’une de l’autre, ou avec au moins deux sièges vides entre elles. Chaque groupe sera placé dans une zone séparée par une barrière physique et par au moins deux mètres de distance pour empêcher le passage entre les zones.
Une personne doit être désignée pour superviser l’ensemble des séparations, la disposition des sièges et l’entrée. Un panneau doit être placé à l’entrée du bâtiment, indiquant la taille de la place, le nombre de fidèles autorisés et le nom de la personne qui supervise l’organisation.
Les prières en plein air peuvent être organisées avec une séparation en différentes zones, avec des groupes permanents de 20 personnes maximum dans chaque zone, à condition que les règles de distanciation soient respectées. Les zones doivent être séparées d’au moins deux mètres, avec une barrière physique entre elles, comme un ruban ou une corde, et des personnes désignées pour faire respecter la division en groupes et la séparation.
Si plus de 250 personnes doivent assister à un service – que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur – un croquis détaillé des places assises et de la séparation prévues doit être approuvé par les autorités locales et le bureau de santé.
Les directives publiées dimanche par le ministère de la Santé ne sont pas tout à fait claires, et des directives plus spécifiques pour les synagogues seront probablement publiées avant la haute saison des fêtes, qui commence le 18 septembre.
Comment le plan sera-t-il mis en œuvre ?
Une équipe interministérielle pourra accorder une classification différente pour un quartier particulier d’une ville ou une communauté particulière au sein d’un conseil régional, sur la base de données précises concernant la mortalité, si cette zone spécifique est sensiblement différente de son environnement en termes de mortalité.
Cette équipe sera dirigée par le ministère de la Santé et comprendra le bureau du Premier ministre, le Conseil national de sécurité, la Banque d’Israël et les ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Défense et de l’Économie.
Un comité directeur distinct sera chargé d’élaborer des plans d’aide pour les différentes municipalités et les conseils locaux et régionaux, notamment pour l’application de la loi, l’aide à la réduction des chaînes d’infection, les supports pédagogiques et l’aide aux résidents.