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Djihad français

Trois candidats au djihad en Syrie seront jugés en correctionnelle

Prévu sur deux jours, le procès met en accusation des adolescents faisant l'apologie de Mohamed Merah, tueur des enfants juifs de Toulouse

Des gendarmes à Pinsaguel, près de Toulouse, devant la maison de l'un des adolescents candidats au Djihad, le 28 janvier 2014 
(Crédit : AFP/Eric Cabanis)
Des gendarmes à Pinsaguel, près de Toulouse, devant la maison de l'un des adolescents candidats au Djihad, le 28 janvier 2014 (Crédit : AFP/Eric Cabanis)

PARIS, (AFP) – Le premier affichait des combattants armés sur son profil Facebook, le second a prénommé sa fille « Djihad », le troisième s’intéressait aux opérations kamikaze et à Mohamed Merah : trois candidats au djihad en Syrie comparaissent jeudi 30 janvier en correctionnelle à Paris.

Ce procès intervient quelques jours après l’interpellation en Turquie de deux adolescents de 16 et 15 ans qui avaient eux aussi programmé de rejoindre la cohorte des jeunes Français qui combattent au côté des djihadistes en Syrie.

Youssef Ettaoujar, franco-marocain de 26 ans, Fares Farsi, 21 ans, et Salah-Eddine Gourmat, 24 ans, tous deux franco-algériens, sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Seul Youssef Ettaoujar, considéré comme « l’émir » du groupe, comparaîtra comme détenu.

L’accusation reproche aux trois hommes, qui demeuraient chez leur mère ou leurs parents à Villejuif (Val-de-Marne), Malakoff (Hauts-de-Seine) et Paris, d’avoir voulu se rendre sur une terre de jihad comme la Syrie pour se procurer des armes, suivre un entraînement militaire et combattre.

Après avoir projeté dans un premier temps un départ pour le Yémen via la Tunisie, la Libye et le Soudan, mais également pour le Mali, ils auraient finalement décidé, selon les enquêteurs, de rejoindre un camp de réfugiés syriens en Turquie pour prendre des contacts et partir en Syrie.

Mais les trois candidats djihadistes faisaient l’objet de surveillances policières et ont finalement été interpellés le 14 mai 2012 au comptoir d’enregistrement de l’aéroport d’Andrézieux Bouthéon (près de Saint-Étienne) alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un vol pour Gaziantep en Turquie, via Istanbul.

Seul Fares Farsi a reconnu le projet djihadiste, expliquant avoir voulu faire marche arrière après les assassinats commis par Mohamed Merah à Toulouse car il estimait « qu’un combattant de Dieu ne pouvait pas tuer des enfants ». Il explique n’avoir finalement pas quitté le groupe de peur que l’émir, Youssef Ettaoujar, ne le déclare « apostat » et affirme qu’une fois en Turquie, il avait l’intention de laisser ses camarades aller seuls combattre en Syrie.

Les deux autres prévenus contestent leur mise en cause, expliquant avoir voulu se rendre en Turquie pour faire « un reportage », Youssef Ettaoujar affirmant qu’il envisageait même de donner une caméra à quelqu’un qui passerait en Syrie et filmerait là-bas.

Selon Farsi, les caméras en leur possession étaient destinées à filmer leur djihad pour encourager la jeunesse française à les suivre mais aussi à servir « d’alibi » aux frontières.

L’ordinateur contenait une vidéo faisant l’apologie de Mohamed Merah

L’accusation se fonde sur de nombreuses écoutes téléphoniques où les trois hommes s’expriment sur leurs projets communs, sur l’achat de divers matériels comme des gilets tactiques ou des holsters, sur le résultat des perquisitions, notamment le contenu de leurs ordinateurs et téléphones portables, et sur les relations du groupe avec des personnes déjà impliquées dans des procédures similaires.

Sur sa page Facebook, illustrée de combattants armés et dont il n’a pas contesté le ton pro-djihadiste, Farsi s’affichait sous le pseudonyme de « Fares le Cavalier perse » résidant à « Baghdad » et ayant l' »Islamic Shariah » comme opinions politiques.

Interrogé sur le patronyme de sa fille « Djihad », Ettaoujar a affirmé que beaucoup de musulmans se prénommaient ainsi avant d’ajouter : « En France, les gens s’appellent bien Pierre ou Jambon ou Cochon ou Porc… ». Il a également prétendu que ses propos enregistrés par la police n’étaient « pas sérieux » car il se savait surveillé.

Quant à Gourmat, dont l’ordinateur contenait une vidéo faisant l’apologie de Mohamed Merah, il a expliqué aux enquêteurs qui l’interrogeaient sur ses assassinats qu’il refusait de donner sa position et n’avait « pas à le juger » car « c’est un musulman ».

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