Israël en guerre - Jour 466

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Trois jours après Paris, Obama défend sa stratégie anti-EI

Le président américain a aussi promis une accélération des efforts diplomatiques en Syrie pour favoriser une transition politique

Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse après le sommet du G20 à Antalya le 16 novembre, 2015 (Crédit :  AFP PHOTO / OZAN KOSE)
Le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse après le sommet du G20 à Antalya le 16 novembre, 2015 (Crédit : AFP PHOTO / OZAN KOSE)

« Nous avons la bonne stratégie et nous irons jusqu’au bout » : trois jours après les attaques djihadistes qui ont ensanglanté Paris, le président américain Barack Obama a défendu lundi bec et ongles sa stratégie de lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

En frappant la capitale française en son cœur un vendredi soir d’automne (129 morts, plus de 350 blessés), les djihadistes ont affiché leur volonté de porter le combat loin de l’Irak et de la Syrie. Cette nouvelle donne ne justifie-t-elle pas une nouvelle approche américaine ?

« Les événements de Paris ont évidemment été un terrible revers », a répondu Obama à l’issue du sommet du G20 dans la station balnéaire d’Antalya, dans le sud de la Turquie. « Mais si nous partageons la douleur de nos amis français, nous ne devons pas oublier que des progrès ont été accomplis ».

« En Irak comme en Syrie, l’EI contrôle moins de territoires qu’avant », a martelé Obama.

Bombardé de questions sur un possible changement d’approche, le président a réaffirmé sa ferme opposition à l’envoi de troupes de combat au sol, et ironisé sur l’absence de véritables propositions de la part de ses adversaires.

« Je ne prends pas de décisions parce qu’elles seraient habiles politiquement ou qu’elles permettraient, dans l’absolu, de donner une image de moi-même qui serait celle d’un dur », a-t-il lancé.

Promettant une intensification des frappes aériennes – plus de 8 000 ont été effectuées à ce jour -, il a aussi promis une accélération des efforts diplomatiques en Syrie pour favoriser une transition politique, « seule façon de mettre fin à la guerre et d’unir le peuple syrien contre l’EI ».

Pas d’amalgames sur les réfugiés

Au lendemain d’un tête-à-tête remarqué avec son homologue russe Vladimir Poutine, M. Obama s’est réjoui des « progrès modestes » enregistrés dans les pourparlers engagés pour un règlement en Syrie.

« Les discussions de Vienne marquent pour la première fois un accord de tous les pays clé », a-t-il déclaré en référence à l’accord conclu dans la capitale autrichienne pour une transition politique.

Evoquant les réactions de rejet des migrants dans certains pays européens après le traumatisme de Paris, le président américain a lancé une ferme mise en garde.

« Les gens qui fuient la Syrie sont ceux qui souffrent le plus du terrorisme, ce sont les plus vulnérables », a-t-il souligné.

« Il est très important que nous ne fermions pas nos cœurs aux victimes d’une telle violence », a-t-il déclaré, appelant à « ne pas faire de lien entre la question des réfugiés et celle du terrorisme ».

« Quand j’entends des gens dire que nous ne devrions peut-être accueillir que les chrétiens mais pas les musulmans ( ) c’est une honte, ce n’est pas américain », a-t-il tempêté. « Notre compassion ne peut être soumise à des tests religieux ».

Les attentats de Paris sont désormais au cœur de la campagne présidentielle américaine, à moins de trois mois du début des primaires.

Le républicain Jeb Bush, fils et frère de président, et en lice pour la Maison Blanche, a proposé il y a quelques jours de concentrer les efforts américains en matière d’accueil des réfugiés « sur les chrétiens qui se font massacrer » en Syrie.

L’un de ses rivaux, Lindsey Graham, un faucon interventionniste, propose lui d’envoyer 10.000 hommes en Syrie, une position sur laquelle il est cependant plutôt isolé au sein de son parti, tant est encore vive la mémoire du bourbier irakien.

Annonçant un renforcement des échanges d’informations entre services de renseignement américain et français, M. Obama a vivement contesté l’idée selon laquelle son pays aurait disposé d’informations concernant une possible attaque à Paris.

« Il n’y avait aucun élément spécifique concernant une telle attaque (…) que nous aurions pu fournir aux autorités françaises », a-t-il assuré.

L’Irak a affirmé avoir partagé avec les Etats-Unis des informations sur « de possibles attaques dans certains pays, spécialement en France, aux Etats-Unis et en Iran ».

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