Israël en guerre - Jour 366

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Tsahal a de « claires informations » liant l’hôpital Shifa aux otages

Des journalistes de la BBC et de Fox News ont été autorisé à entrer dans le complexe hospitalier ; Gallant déclare que les troupes sont passées à la "phase suivante" de l'opération

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des fusils et d'autres armes et équipements à côté d'un appareil d'IRM à l'hôpital al-Shifa de Gaza, le 16 novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran BBC ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Des fusils et d'autres armes et équipements à côté d'un appareil d'IRM à l'hôpital al-Shifa de Gaza, le 16 novembre 2023. (Crédit : Capture d'écran BBC ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)

L’armée israélienne a déclaré jeudi qu’elle disposait de « claires informations » indiquant un lien entre les activités du groupe terroriste palestinien du Hamas à l’hôpital al-Shifa de la ville de Gaza et les otages actuellement détenus dans la bande de Gaza, ainsi que de « nouvelles découvertes » indiquant l’existence d’un réseau de tunnels du Hamas sous le complexe hospitalier.

L’annonce a été faite dans le cadre d’un raid de Tsahal dans le plus grand hôpital de Gaza, qui avait commencé en début de semaine.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle était en train de procéder à des recherches sur des ordinateurs portables et autres appareils technologiques trouvés dans l’hôpital.

Mais contrairement à ce qu’un porte-parole de Tsahal avait déclaré à la BBC, affirmant qu’un ordinateur portable contenait des photos et des vidéos d’otages prises après leur enlèvement à Gaza, l’armée a précisé que les photos contenues dans l’ordinateur ne dataient pas, en réalité, d’après l’assaut du Hamas du 7 octobre. Ce qui a été trouvé sur l’ordinateur portable est une photo disponible publiquement de la soldate Ori Megidish avant qu’elle ne soit capturée.

Tsahal a déclaré qu’au cours des recherches menées jeudi, « de nouvelles découvertes ont été faites, indiquant une importante infrastructure souterraine au sein de l’hôpital (…) nos forces s’efforcent de les mettre au jour ».

Israël accuse le Hamas d’avoir installé son principal centre de commandement sous l’hôpital al-Shifa.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant s’est fait l’écho de l’affirmation des Tsahal, affirmant que des « découvertes significatives » avaient été mises au jour à al-Shifa, alors que l’armée passait à la « phase suivante » de son opération terrestre.

Il n’a pas fourni de détails sur les découvertes faites à l’intérieur de l’hôpital.

« L’opération se poursuit et elle est menée de manière précise, sélective, mais très, très déterminée », a-t-il déclaré lors d’une visite au centre de commandement de la 36e division.

Il a ajouté que Tsahal avait achevé la capture de la partie ouest de la ville de Gaza, et débarrassé la zone de tout terroriste et de tout équipement du Hamas.

Une photo de l’otage secourue la soldate Ori Megidish sur un ordinateur portable trouvé par l’armée israélienne à l’hôpital al-Shifa, le 16 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran de l’armée israélienne)

« La phase suivante a [déjà]  commencé », a déclaré Gallant.

Le cabinet de guerre devait se réunir jeudi à 20h30, les médias israéliens affirmant que cette réunion intervient alors que les efforts pour parvenir à un accord sur la libération des quelque 240 otages détenus par le Hamas et d’autres groupes terroristes dans la bande de Gaza progressent.

Mercredi, Tsahal a présenté des équipements militaires, notamment des armes, découverts dans l’unité d’IRM d’al-Shifa, et a déclaré avoir trouvé un quartier général opérationnel avec des équipements de communication appartenant au Hamas, dans des opérations qui « prouvent sans équivoque que l’hôpital a été utilisé à des fins terroristes, en violation totale du droit international ».

Le porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale (NSC) de la Maison Blanche, John Kirby, a également déclaré jeudi que les États-Unis sont « toujours convaincus du bien-fondé de [leurs] renseignements » qui ont révélé que l’hôpital al-Shifa a été utilisé par le Hamas et d’autres groupes terroristes comme centre de commandement et de contrôle, ce qui va dans le sens de l’affirmation israélienne.

Tsahal a déclaré que l’unité d’élite Shaldag et les forces de la 36e division continuaient à opérer dans le complexe hospitalier, les forces spéciales se déplaçant d’un bâtiment à l’autre et scrutant chaque étage.

Alors qu’il y avait encore des patients et du personnel à l’hôpital, Tsahal a affirmé opérer avec « discrétion, patience et minutie. »

Le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole militaire israélien, montrant une cache d’armes que l’armée israélienne a trouvée dans un centre d’IRM à l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, sur une image diffusée le 15 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran de l’armée israélienne)

Aucun soldat ou membre du personnel de l’hôpital n’a été blessé jusqu’à présent.

« Nous opérons en sachant qu’il y a beaucoup plus d’infrastructures terroristes dans la zone du complexe, qui sont bien cachées », a déclaré Tsahal.

Lors de la présentation des résultats à deux journalistes internationaux à l’intérieur de l’hôpital, Tsahal a indiqué – mais n’a pas montré à la BBC – que l’un des ordinateurs portables trouvés à Shifa contenait également des séquences récemment diffusées, partagées par la police israélienne, de leurs interrogatoires de terroristes du Hamas arrêtés après l’assaut du 7 octobre.

En entrant dans un service d’IRM de l’hôpital, la BBC a rapporté que Tsahal a déclaré avoir récupéré « plus d’une douzaine de kalachnikovs, des grenades, des équipements de protection individuelle, dont certains portent l’écusson de la brigade armée du Hamas – vous pouvez en voir certains ici, cachés sous ces sacs de fournitures médicales ».

« On nous dit également qu’on a trouvé des ordinateurs portables contenant des informations sur les otages – des fichiers récents qui suggèrent qu’il s’agissait peut-être d’une base d’opérations du Hamas il y a quelques jours encore. »

Le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole international de Tsahal, a déclaré à la BBC que cela suggérait que le Hamas avait été présent à l’hôpital « au cours des derniers jours ».

Des soldats israéliens marchant dans la zone de l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, sur une photo diffusée le 15 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran de l’armée israélienne via AP)

« En fin de compte, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », a-t-il déclaré.  » Le Hamas n’est pas ici parce qu’il a vu que nous allions arriver. C’est probablement ce qu’ils ont été forcés de laisser derrière eux. Nous pensons qu’il y a beaucoup plus. »

Tsahal a également emmené Fox News dans la même unité d’IRM, montrant des documentations du Hamas, dont une sur les « munitions militaires. »

Le journaliste de Fox a posté trois vidéos d’al-Shifa, dont une montrant la salle d’IRM de l’hôpital, où des armes ont été découvertes. Le journaliste a déclaré qu’on lui avait « montré des armes dans le service de radiologie », mais pas encore de tunnels.

Le raid militaire à al-Shifa a été condamné par les Nations unies, la Jordanie et l’Autorité palestinienne, qui l’ont qualifié de violation du droit international.

En vertu du droit humanitaire international, les hôpitaux risquent de perdre leur statut de site protégé en vertu du droit international en raison de l’utilisation de ces sites par le Hamas pour des activités terroristes. Toutefois, les civils doivent avoir suffisamment de temps pour fuir et toute attaque doit être proportionnelle à l’objectif militaire. Il incombe donc à Israël de prouver qu’il s’agit d’une cible suffisamment importante pour justifier le siège dont il fait l’objet.

Les Nations unies ont estimé qu’il y avait au moins 2 300 patients, personnels et Palestiniens déplacés à l’intérieur d’al-Shifa. À un moment de la guerre, des dizaines de milliers de Palestiniens s’étaient réfugiés au sein de l’établissement hospitalier mais la majorité d’entre eux sont partis ces derniers jours, à l’approche des combats.

Tsahal a également annoncé jeudi que les forces du commando naval Shayetet 13, appuyées par des chars et des ingénieurs de combat, ont pris le contrôle de la zone principale du port de Gaza, aux mains du Hamas.

L’armée a précisé que les forces ont découvert et détruit une dizaine de puits de tunnel et pris le contrôle de quatre bâtiments utilisés par le Hamas pour abriter son infrastructure.

« Les forces ont éliminé 10 terroristes et nettoyé tous les bâtiments dans la zone des docks », a déclaré Tsahal.

Peu avant, Tsahal avait annoncé que les troupes de l’unité de reconnaissance de la brigade Nahal avaient trouvé et détruit des armes et des équipements appartenant aux forces navales du Hamas dans le camp al-Shati de la ville de Gaza.

La cache d’armes comprenait du matériel de plongée, des armes à feu et des engins explosifs.

Tsahal a indiqué que l’unité des parachutistes a également localisé d’autres armes et explosifs dans le nord de la bande de Gaza au cours de la nuit, à la suite d’un échange de coups de feu avec des agents du Hamas. Les forces ont trouvé des gilets suicide, d’autres engins explosifs, des lance-grenades, des missiles antichars et des documents de renseignement.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un avion de chasse israélien a bombardé la maison du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui vit au Qatar, selon l’armée, qui a expliqué que la maison avait été « utilisée comme infrastructure terroriste et, entre autres, comme lieu de réunion pour les hauts responsables du groupe ».

Le Hamas avait déjà affirmé que les forces israéliennes avaient frappé deux maisons appartenant à Haniyeh et à sa famille, mais il s’agit de la première frappe confirmée par l’armée.

Des habitants de Gaza ont rapporté tôt jeudi que les forces israéliennes avaient largué des tracts avertissant les Palestiniens de quitter certaines parties du sud de la bande de Gaza, signalant ainsi une possible extension des opérations. L’armée s’est refusée à tout commentaire.

Les tracts largués dans les zones situées à l’est de la ville méridionale de Khan Younès avertissaient les civils d’évacuer la zone et déclaraient que toute personne se trouvant à proximité de terroristes ou de leurs positions « mettait sa vie en danger ». Des tracts similaires avaient été largués au-dessus du nord de la bande de Gaza pendant des semaines avant l’invasion terrestre.

Tsahal a annoncé jeudi que trois soldats avaient été tués lors de combats dans le nord de la bande de Gaza au cours de la journée écoulée, ce qui porte à 51 le nombre de morts dans le cadre de l’incursion terrestre dans la bande de Gaza.

Il s’agit du capitaine Asaf Master, 22 ans, du kibboutz Bahan dans le centre d’Israël, commandant de peloton dans le 601e bataillon de la 401e brigade (qui fait partie du Corps du Génie Militaire) ; du capitaine Kfir Itzhak Franco, 22 ans, de Jérusalem, commandant de section dans le 52e bataillon de la 401e brigade et du capitaine Shlomo Ben Nun, 22 ans, de Modiin, commandant adjoint d’une compagnie du 202e bataillon de la brigade parachutiste.

En outre, Tsahal a indiqué qu’un officier de réserve de la Brigade du Néguev a été gravement blessé au cours des combats à Gaza mercredi, et qu’un militaire de réserve de la Division de Gaza a été gravement blessé au cours d’une activité opérationnelle dans la zone frontalière de Gaza.

Un réserviste du 75e bataillon de la 7e brigade et un réserviste du 9215e bataillon de la 205e brigade ont également été grièvement blessés lors des combats qui se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord de la bande de Gaza.

La guerre a éclaté lorsque les terroristes dirigés par le Hamas ont lancé un assaut dévastateur le 7 octobre, au cours duquel ils se sont déchaînés sur les communautés du sud, tuant plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils massacrés dans leurs maisons et lors d’un festival de musique, et kidnappant au moins 240 personnes.

En réponse, Israël a lancé une incursion aérienne et terrestre dans le but de renverser le régime du groupe terroriste à Gaza, qu’il dirige depuis 2007.

Plus de 11 500 personnes seraient mortes, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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