Ukraine : Un émissaire iranien convoqué concernant l’envoi de missiles à la Russie
Le ministère des Affaires étrangères dit avoir averti Shahriar Amouzegar des "conséquences irréparables" d'une possible fourniture de missiles balistiques par l'Iran à la Russie
Le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a indiqué mardi avoir convoqué le chargé d’affaires iranien Shahriar Amouzegar pour lui faire part de ses profondes inquiétudes concernant des informations faisant état d’une possible fourniture de missiles balistiques par l’Iran à la Russie.
Le ministère a indiqué sur Telegram qu’Amouzegar a reçu un avertissement sévère selon lequel la confirmation des livraisons aurait des « conséquences dévastatrices et irréparables » sur les relations bilatérales.
La Russie reçoit des drones Shahed de fabrication iranienne depuis 2022. La possibilité que des missiles balistiques iraniens soient également expédiés en Russie a alarmé les gouvernements occidentaux, alors que le président Vladimir Poutine sollicite d’autres pays pour qu’ils lui apportent leur soutien.
Le Kremlin n’a pas démenti que l’Iran lui livrait de tels missiles, relevant que la Russie développait comme elle l’entendait ses relations avec Téhéran notamment dans les domaines « les plus sensibles ».
« Ce type d’informations ne sont pas toujours vraies », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans démentir ces accusations.
« L’Iran est un partenaire important, nous développons nos relations économico-commerciales, notre coopération, notre dialogue dans tous les domaines possibles, y compris les plus sensibles et nous continuerons le faire », a-t-il ajouté.
Téhéran, de son côté, a assuré ne pas livrer d’armes à Moscou.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a exprimé samedi sa « profonde inquiétude » face à cette éventualité.
« L’Iran doit cesser complètement et définitivement de fournir des armes à la Russie afin de prouver par des actes, et non par des mots, la sincérité des déclarations de ses dirigeants politiques sur leur non-implication dans l’alimentation de la machine de guerre russe de la mort », lit-on dans un communiqué.