Un centre communautaire chrétien maronite saccagé dans le nord d’Israël
Des objets religieux et des équipements ont été brisés dans un bâtiment rénové à Maalot-Tarshiha pendant les fêtes de Noël ; "tout est détruit" déplore un chef maronite
Des membres de la communauté chrétienne maronite ont découvert mercredi, au lendemain des fêtes de fin d’année, que leur centre communautaire avait été vandalisé.
Des représentations religieuses et du matériel ont été saccagés dans le centre communautaire, situé dans la ville de Maalot-Tarshiha, dans le nord du pays, qui abrite une communauté maronite de 250 personnes.
« Je m’y suis rendu vers 18h15 pour me préparer aux prières, et j’ai vu que tout avait été détruit, était en désordre et brisé. Nous avons immédiatement appelé la municipalité et la police, qui sont venues, ont pris des photos et ont ouvert une enquête », a déclaré le porte-parole de la communauté, Rody Elias Noura, au Times of Israel.
Il a expliqué que ces actes de vandalisme n’ont été constatés que mercredi, en raison des fêtes de fin d’année, durant lesquelles les membres de la congrégation partent pendant deux semaines pour rejoindre d’autres communautés chrétiennes maronites.
Elias Noura a déclaré qu’il ignorait qui pouvait être à l’origine de l’attaque du centre communautaire récemment redécoré.
« Il n’y a personne avec qui nous nous sommes disputés, nous n’avons dérangé personne et personne ne nous a dérangés », a-t-il dit, ajoutant que « c’est arrivé soudainement… tout est détruit ».
Dans un communiqué, l’archevêché maronite de Terre sainte a condamné les « actes de destruction et toutes les formes d’agression physique et verbale contre toute personne, propriété, religion ou croyance. »
« À plus forte raison lorsque ces attaques contre la liberté individuelle visent des groupes qui cherchent à construire une société saine et à transmettre de bonnes valeurs aux générations futures », conclut le communiqué.
Dans un autre incident, la communauté arménienne de Jérusalem a également été la cible de vandales mercredi, durant lequel de nombreuses inscriptions à caractère discriminatoire ont été graffées sur les façades de bâtiments du quartier arménien de la Vieille Ville.
Selon le Patriarcat arménien, les graffitis dans le quartier comprenaient les mots « vengeance », « mort aux chrétiens », « mort aux Arabes et aux Gentils » et « mort aux Arméniens ».
La semaine dernière, deux adolescents ont été arrêtés après avoir saccagé une trentaine de tombes dans un cimetière chrétien de Jérusalem.
L’annonce de cette arrestation est intervenue après les condamnations internationales de ces actes de vandalisme, notamment de la part des États-Unis.
Des images de caméras de sécurité, maintes fois partagées, montraient deux jeunes hommes – portant tous deux une kippa juive et des tzitzit, les franges rituelles nouées que portent les juifs pratiquants – pénétrant dans le cimetière, renversant des croix en pierre et brisant et piétinant des pierres tombales, laissant derrière eux une traînée de débris et de pierres tombales brisées.
En décembre 2021, les dirigeants chrétiens de Terre sainte ont prévenu que leurs communautés étaient menacées d’être chassées de la région par des groupes extrémistes israéliens et ont appelé au dialogue pour préserver leur présence.
Depuis des années, des militants juifs extrémistes se livrent à des actes de vandalisme contre des sites chrétiens à Jérusalem et dans d’autres régions d’Israël, notamment des graffitis à caractère haineux et des incendies criminels. Ces extrémistes s’en prennent également aux Palestiniens.