Israël en guerre - Jour 478

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Un général démissionne après une inculpation pour viol tout en clamant son innocence

Ofek Bouchris, accusé d’agression contre deux subordonnées, se retire pour préparer sa défense en tant que civil et parle de la ‘guerre de sa vie’

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le général Ofek Bouchris pendant une visite sur la base militaire de Tel HaShomer, le 22 novembre 2010. (Crédit : Flash90)
Le général Ofek Bouchris pendant une visite sur la base militaire de Tel HaShomer, le 22 novembre 2010. (Crédit : Flash90)

Ofek Bouchris, général de brigade accusé de viol et d’autres crimes sexuels, a officiellement démissionné de l’armée israélienne dimanche afin de préparer sa défense judiciaire en tant que civil et non comme officier de l’armée israélienne, a annoncé l’armée.

Bouchris avait été inculpé il y a presque deux semaines pour viol, sodomie, actes indécents et conduite inappropriée pour un officier.

L’affaire avait été révélée en début d’année, et le général a depuis clamé son innocence, notamment dans la lettre annonçant sa démission avant la « guerre de [s]a vie ».

« Je suis innocent et je combattrais pour ma réputation et pour mon innocence », a écrit Bouchris dans cette lettre.

« Aujourd’hui, je termine 28 années au cours desquelles j’ai servi loyalement mon pays et ma nation, a-t-il écrit. Je pense que la norme attendue d’un officier de mon rang qui a été accusé d’inculpations sérieuses est de soulager le système de ce fardeau et de faire face aux accusations dans le seul endroit raisonnable : le tribunal. C’est ce que j’ai choisi de faire. »

En mars, deux soldates qui avaient servi au bureau de Bouchris quand il dirigeait la brigade Golani, entre 2012 et 2012, l’ont accusé de viol, sodomie, et agression sexuelle.

Le général Ofek Bouchris, deuxième à droite, avec le chef d'Etat major d'alors Benny Gantz pendant une visite du nord d'Israël, quand Bouchris dirigeait la division Bashan de l'armée israélienne, en 2014. (Crédit : unité des portes-paroles de l'armée israélienne)
Le général Ofek Bouchris, deuxième à droite, avec le chef d’Etat major d’alors Benny Gantz pendant une visite du nord d’Israël, quand Bouchris dirigeait la division Bashan de l’armée israélienne, en 2014. (Crédit : unité des portes-paroles de l’armée israélienne)

Par la loi israélienne, la sodomie est définie comme un rapport sexuel oral ou anal, quand une figure autoritaire exploite son « autorité sur le lieu de travail ou en service [national]. »

Bouchris, qui a également été le commandant de la division Bashan de l’armée israélienne, et a occupé des postes importants dans l’armée, devait prendre la tête de la division des opérations, un poste qui est souvent un tremplin pour des rôles de commandement plus importants.

Le chef d’Etat-major Gadi Eizenkot, qui est en ce moment aux Etats-Unis, a accepté la démission de Bouchris avant de quitter le pays, mais la décision n’a pris effet que dimanche, a annoncé un porte-parole de l’armée.

L’inculpation contre Bouchris a été portée suite à une longue enquête du procureur militaire Sharon Afek. Bouchris a également été accusé de conduite inappropriée pour un officier de l’armée israélienne.

L’armée a annoncé dans un communiqué que même si la nouvelle de l’inculpation avait été apprise « le cœur lourd », l’enquête contre Bouchris avait « dévoilé des accusations que l’officier en question avait commis nombre d’agressions sexuelles sérieuses contre une soldate et une jeune officière qui servaient sous ses ordres quand il était commandant de la brigade Golani. »

Les avocats représentant l’une des victimes, une jeune officière qui n’a admis les agressions que quand elle a été interrogée par les enquêteurs, a déclaré dans un communiqué que sa cliente espérait que la cour traiterait Bouchris de manière « appropriée ».

« L’officière a été impliquée dans cette affaire sans l’avoir elle-même choisi, et n’a jamais lancé de plainte contre le général Bouchris, et elle était prête à avancer dans sa vie, est-il écrit dans le communiqué de l’avocat. L’officière fait confiance au système judiciaire, qui traitera cette affaire de manière appropriée. »

Les informations sur les premières accusations en mars avaient secoué toute l’armée israélienne et le reste du pays, puisque que la réputation, précédemment glorieuse, de Bouchris, était soudainement remise en cause.

Selon les articles de l’époque, la première soldate à l’avoir accusé avait déclaré aux enquêteurs qu’elle savait qu’une autre soldate, officier Golani, avait été sexuellement agressée par Bouchris. Plusieurs jours après, la deuxième femme s’était présentée et avait accusé Bouchris.

Bouchris a rejeté l’inculpation, brisant le silence pour la première fois depuis que les accusations ont été portées contre lui.

Ofek Bouchris s'adresse aux journalistes devant sa maison de Galilée après avoir été inculpé pour viol, sodomie et d'autres actes indécents, le 21 juillet 2016. (Crédit : capture d'écran Walla news)
Ofek Bouchris s’adresse aux journalistes devant sa maison de Galilée après avoir été inculpé pour viol, sodomie et d’autres actes indécents, le 21 juillet 2016. (Crédit : capture d’écran Walla news)

« J’ai été choqué d’apprendre que l’inculpation avait été faite », a-t-il déclaré aux journalistes devant sa maison en Galilée. « Les accusations ne sont pas vraies, mais tout sera expliqué au tribunal. Quiconque examinant les preuves verra que les accusations sont infondées. » Il a ajouté que le procès sera « le combat de ma vie, et je vais le gagner. »

Les avocats représentant Bouchris ont déclaré que le dossier de l’accusation contre le général avait « des défauts sérieux ».

« Nous regrettons la décision fondamentalement imparfaite du procureur général militaire », ont-ils déclaré jeudi dans un communiqué. « Nous pensons que nous pourrons continuer le combat et prouver l’innocence du général Bouchris au tribunal et que justice sera rendue. »

Dans les semaines suivant les accusations, Bouchris a passé au moins deux tests au détecteur de mensonge, les avocats défendant leurs résultats. Dans le premier, demandé par Bouchris, il a été vu comme disant la vérité. Dans le deuxième, réalisé par les procureurs militaires, les résultats ont été « problématiques » pour le général, ont déclaré les enquêteurs aux avocats de la défense.

Tamar Pileggi a contribué à cet article.

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