Un général distancie Israël du meurtre de Soleimani dans une 1ère réaction
"Nous observons en nous tenant sur le côté", a affirmé Herzi Halevi, ajoutant que l'opération entrait dans le cadre de la bataille US-Iran sur le contrôle de l'Irak
Un officier militaire israélien a commenté publiquement lundi, pour la première fois, l’opération qui a tué le général iranien Qassem Soleimani pendant le week-end – établissant des distances entre l’Etat juif et la frappe américaine au drone, en Irak, qui a entraîné la colère et les promesses de vengeance de Téhéran.
« Soleimani a nui aux intérêts américains dans la région et il représentait un danger significatif pour les Américains de la région. Nous devons considérer cet assassinat comme entrant dans le cadre d’un combat entre l’Iran et les Etats-Unis concernant la nature de l’Irak. C’est ça, l’histoire », a déclaré le chef du commandement du sud de l’armée, le général de division Herzi Halevi.
« Cet assassinat a également des ramifications pour nous, les Israéliens, et nous devons suivre étroitement ce qu’il se passe, mais nous ne sommes pas au cœur de la question ici – et c’est une bonne chose que cela soit survenu très loin de nous », a-t-il déclaré lors d’une conférence à Jérusalem qui était organisée par le quotidien Yedioth Ahronoth et par le site d’information Ynet.
« Nous observons en nous tenant sur le côté. Je présume que les prochaines semaines seront très intéressantes », a-t-il ajouté.
Halevi a expliqué que l’Etat juif était prêt à faire face à « une réaction très significative » si la riposte de la République islamique pour la frappe comprenait des opérations menées par ses alliés palestiniens, comme le Jihad islamique palestinien, groupe terroriste basé à Gaza.
Par ailleurs, le leader du Hamas a pris la parole lundi matin lors des funérailles à Téhéran du général iranien Qassem Soleimani, attribuant le mérite de la vigueur de son organisation palestinienne et d’autres au chef défunt des forces Al-Qods.
Ce que Soleimani « a fourni à la Palestine et à la résistance les a amenés à la position qu’ils occupent aujourd’hui, que ce soit en termes de puissance et de constance », a affirmé Ismail Haniyeh.
Qualifiant Soleimani de « martyr de Jérusalem », Haniyeh a expliqué que sa mort ne dissuaderait pas les groupes terroristes palestiniens de combattre l’Etat juif.
Soleimani, à la tête des forces Al-Qods au sein des Gardiens de la Révolution iranienne, tenait un rôle très important en termes de gestion des réseaux des groupes mandataires de la République islamique – notamment le Hezbollah, au Liban, et les milices chiites en Irak, au Yémen et ailleurs.
Cette apparition de Haniyeh, lors des funérailles, est survenue alors que des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Téhéran pour rendre un dernier hommage à Soleimani, le général le plus puissant du pays.
Il est mort dans une frappe de drone, vendredi en tout début de matinée, une attaque qui a été ordonnée par le président américain Donald Trump qui a affirmé que le défunt commandant programmait une attaque « imminente » contre des diplomates et des soldats américains en Irak.