Israël en guerre - Jour 345

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Un groupe de droite blâmé pour l’agression d’un activiste de gauche à Tel Aviv

Deux agresseurs auraient pris pour cible Jonathan Pollak, activiste anti-sioniste de longue date

Photo d'illustration : L'activiste de gauche Jonathan Pollak est arrêté par les soldats israéliens durant une manifestation dans le village de Nabi Saleh, près de Ramallah, le 22 janvier 2010. (Crédit : AP Photo/Bernat Armangue)
Photo d'illustration : L'activiste de gauche Jonathan Pollak est arrêté par les soldats israéliens durant une manifestation dans le village de Nabi Saleh, près de Ramallah, le 22 janvier 2010. (Crédit : AP Photo/Bernat Armangue)

L’activiste de gauche Jonathan Pollak clame avoir été agressé dimanche à Tel Aviv, ce qui a entraîné des accusations d’incitations à la violence de la part de la droite.

Selon Pollak, ses agresseurs étaient deux. L’un d’entre eux, muni d’un couteau, lui a infligé des blessures superficielles au visage et aux bras.

L’activiste a déclaré qu’au cours de l’attaque, les deux hommes l’avaient insulté et traité de « c*onnard gauchiste » avant de prendre la fuite. Il a affirmé que les deux individus étaient âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années et qu’il ne les connaissait pas auparavant.

Pollak est un opposant de longue date des politiques israéliennes vis-à-vis des Palestiniens et il est le fondateur des « Anarchistes contre le mur », un groupe anti-sioniste opposé à la barrière de sécurité en Cisjordanie et à la clôture qui sépare Israël et la bande de Gaza.

Il participe, depuis de nombreuses années, aux manifestations hebdomadaires palestiniennes organisées aux abords de Nabi Saleh, en Cisjordanie. Il avait fait trois mois de prison en 2011 pour avoir pris part à des rassemblements illégaux. Il est également un soutien de la campagne BDS (boycott, divestment and sanctions) anti-israélienne.

B’Tselem et un législateur d’extrême-gauche ont clamé que l’agression était le résultat d’une campagne menée contre Pollak par le groupe activiste de droite Ad Kan dont les membres, se faisant passer pour des militants des droits de l’Homme, infiltrent certaines organisations israéliennes de gauche et répertorient en sous-main leurs activités.

Au mois de décembre, Ad Kan avait porté plainte contre Pollak et deux autres militants, les accusant d’aider les émeutiers violents et d’agresser les soldats israéliens et les agents de la police des frontières lors des mouvements de protestation qui se succèdent au fil des ans.

Pollak avait refusé de se présenter aux audiences ou de coopérer avec la procédure judiciaire, disant qu’il n’entrerait pas dans ce « théâtre de l’absurde » tout en accusant le système judiciaire israélien d’injustice à l’encontre des Palestiniens et de lui-même.

Le mois dernier, la cour des magistrats de Jérusalem a émis un mandat obligeant Pollak à venir présenter son témoignage devant les magistrats. Une démarche restée sans suite pour le moment.

Pollak, qui est également graphiste pour le quotidien Haaretz, a fait savoir qu’il avait été agressé, dimanche, après avoir quitté le bureau du journal.

« A environ 14 heures, je suis parti déjeuner », a-t-il raconté à Sicha Mekomit, le site en hébreu du +972 Magazine.

« J’ai remarqué que deux personnes me suivaient. J’ai pensé à des flics puisque un mandat a été émis contre moi. J’ai tenté de leur échapper mais ils m’ont rattrapé, ils m’ont poussé sur le sol et ils ont commencé à me donner des coups de poing et des coups de pied », a-t-il ajouté.

« Et quand j’ai essayé de me protéger, l’un d’entre eux a sorti un couteau et m’a blessé au visage », a-t-il poursuivi.

Le député de la Knesset Ofer Cassif (Hadash-Taal) en plénière, avant la session d’inauguration du nouveau gouvernement, le 29 avril 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Le député Ofer Cassif, seul membre juif du parti Hadash-Taal, majoritairement arabe, a émis un communiqué disant que « l’attaque au couteau à l’encontre de l’activiste anti-occupation Jonathan Pollak est le résultat des incitations à la violence sauvages de l’extrême-droite qui définit les activistes de gauche comme des traîtres et les militants pour la paix comme des ennemis ».

« Malgré les incitations, malgré les violences, nous continuerons à nous battre pour la paix, pour la justice et pour l’égalité de toutes les populations présentes sur cette terre – Palestiniens et Israéliens », a ajouté Cassif.

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