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Un institut bahreïni s’associe aux États-Unis pour lutter contre l’antisionisme

L'accord signé par le Centre mondial pour la coexistence pacifique du roi Hamad confirme la coopération dans la lutte contre l'antisémitisme et l'antisionisme

Ellie Cohanim (G), l'adjointe de  l’envoyé spécial américain chargé de la surveillance et de la lutte contre l’antisémitisme, Elan Carr, au centre, et le cheikh Khalid bin Khalifa Al Khalifa, directeur du King Hamad Global Centre for Peaceful Coexistence, signent un accord de lutte contre la haine anti-juive, à Washington le 22 octobre 2020. (Crédit : Ron Kampeas)
Ellie Cohanim (G), l'adjointe de l’envoyé spécial américain chargé de la surveillance et de la lutte contre l’antisémitisme, Elan Carr, au centre, et le cheikh Khalid bin Khalifa Al Khalifa, directeur du King Hamad Global Centre for Peaceful Coexistence, signent un accord de lutte contre la haine anti-juive, à Washington le 22 octobre 2020. (Crédit : Ron Kampeas)

WASHINGTON (JTA) – Un institut bahreïni a signé un accord avec le Département d’État américain pour lutter contre l’antisémitisme, l’antisionisme et la délégitimation d’Israël.

Pour la toute première fois, un pays arabe a signé un protocole d’accord, jeudi à Washington, DC, et adopté un point clé du programme de l’administration Trump, pour amener les pays à inclure l’antisionisme et certaines formes de critique sévère d’Israël dans leurs définitions de l’antisémitisme. Cette initiative intervient dans un contexte de négociations, par l’administration Trump, d’une série d’accords de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan ces dernières semaines.

Il a été signé lors d’une cérémonie dans un hôtel du centre-ville de Washington par Elan Carr, l’envoyé spécial chargé de l’antisémitisme du Département d’État, et Cheikh Khalid bin Khalifa Al Khalifa, membre de la famille royale étendue de Bahreïn qui est le président du Centre mondial du roi Hamad pour la coexistence pacifique.

« Nous savons tous que la haine est l’ennemi de la paix », a déclaré M. al Khalifa lors de la cérémonie de signature.

Le protocole d’accord indique que les parties « entendent travailler ensemble pour partager et promouvoir les meilleures pratiques pour combattre toutes les formes d’antisémitisme, y compris l’antisionisme et la délégitimation de l’État d’Israël ».

Il accepte également la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, qui comprend la négation du droit d’Israël à exister en tant qu’État juif et la comparaison des actions israéliennes à celles des nazis. Certains groupes de défense des libertés civiles aux États-Unis et à l’étranger estiment que la définition est trop large et que, lorsqu’elle est adoptée dans le cadre d’une loi exécutoire, elle entrave les libertés d’expression.

L’accord signé jeudi est bien loin de l’adoption législative de la définition de l’IHRA que l’administration Trump a demandé aux pays, et qui a été adoptée par un certain nombre de gouvernements d’États américains, avec le soutien de certaines organisations pro-israéliennes. Le mémorandum de Bahreïn ne présente que des programmes éducatifs et ne contient pas de dispositions relatives à l’application de la loi.

L’institut dirigé par Al Khalifa, qui s’emploie principalement à développer la bonne volonté des autres religions et nations, ne semble pas être lié à un organisme bahreïni qui serait chargé de faire appliquer la définition.

Néanmoins, l’importance d’un pays arabo-musulman qui, il n’y a pas si longtemps, ne reconnaissait pas officiellement Israël et qui manifeste aujourd’hui sa volonté d’éduquer sa population sur la valeur d’un État juif n’a pas échappé à Elan Carr, qui est d’origine juive irakienne, ni à son adjointe, Ellie Cohanim, qui est née en Iran.

« Enfant, j’ai dû fuir ma patrie, l’Iran, avec ma famille, pour échapper à la révolution islamique de 1979 qui a amené au pouvoir ce régime despotique qui opprime aujourd’hui encore le peuple iranien avec le bilan le plus épouvantable en matière de droits de l’homme », a déclaré Ellie Cohanim lors de la cérémonie de signature. « Mon histoire est celle de près d’un million de Juifs, tous originaires du Moyen-Orient, tous amoureux de leur patrie ».

M. Carr a également décrit le désir des Juifs venus de pays arabes de retrouver leur patrie. « Je viens d’un héritage qui existe depuis des millénaires, avec les Arabes et les musulmans, et qui a prospéré au Moyen-Orient », a-t-il indiqué. « Nous qui venons de cette région, nous comprenons qu’il y a eu des périodes merveilleuses, non seulement de tolérance mais de véritable affection ».

Quelque 44 Parlements ou gouvernements ont adopté la définition de l’IHRA, dont le dernier en date est l’Albanie, une nation laïque à majorité musulmane.

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