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Le ministre de la Justice égyptien démis après des propos sur « un prophète »

Ahmed el-Zind, qui a provoqué un tollé en Egypte, a déclaré que sa "langue avait fourché"

Ahmed el-Zind (Crédit : Capture d’écran MEMRI/YouTUbe)
Ahmed el-Zind (Crédit : Capture d’écran MEMRI/YouTUbe)

Le ministre égyptien de la Justice a été démis de ses fonctions dimanche après avoir provoqué un tollé en affirmant qu’il serait prêt à emprisonner même « un prophète », a annoncé le bureau du Premier ministre égyptien dans un communiqué.

« Le bureau du Premier ministre Chérif Ismaïl a décidé de démettre le ministre de la Justice Ahmed el-Zind », précise ce communiqué.

Vendredi soir, sur le plateau de la chaîne de télévision privée Sada al-Balad, un présentateur lui demandait s’il serait prêt à faire emprisonner sept journalistes qui l’auraient diffamé. « Même s’il s’agissait d’un prophète, la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui », une révérence qui ne se réfère qu’au Prophète Mahomet, avait-il prestement rétorqué, avant d’énoncer aussitôt: « Je demande à Dieu de me pardonner ».

La remarque du ministre, qui avait déjà défrayé la chronique dans le passé en appelant au meurtre de milliers d’opposants, a déclenché une campagne de protestation sur Twitter et Facebook.

Un hashtag « Un procès pour Zind » en arabe faisait même fureur dimanche.

Et l’université d’Al-Azhar, la prestigieuse institution de l’islam sunnite basée au Caire, a émis un avertissement qui, certes ne le cite pas nommément, mais exige de « respecter le nom du Prophète dans les discours publics et les médias, et d’éviter toute insulte à son égard, même non intentionnelle ».

Samedi, dans une interview téléphonique avec une autre chaîne, CBC, M. Zind tentait d’éteindre l’incendie: « ma langue a fourché. Je m’exprimais dans un sens général, hypothétique, mais les Frères musulmans ont sauté sur l’occasion », a-t-il plaidé.

Le ministre Zind est accusé par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme d’être l’un des plus ardents promoteurs de la sanglante répression qui s’est abattue sur la confrérie islamiste depuis que l’armée a destitué en juillet 2013 le président issu de ses rangs, Mohamed Morsi, premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte.

Le 28 janvier, M. Zind avait déclaré à la télévision qu’il ne serait « pas satisfait tant que 10.000 Frères musulmans ne seraient pas tués » pour chaque membre des forces de sécurité ayant péri dans un attentat.

Human Rights Watch avait immédiatement accusé ce « haut responsable du gouvernement en charge de faire respecter l’état de droit » d’appeler au « massacre » d’opposants.

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