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Un musée US achète 500 000 $ des ornements juifs « exceptionnellement anciens »

Le prix des rimonim du XVIIe siècle, conçus pour orner les rouleaux de la Torah, correspond à leur "rareté, beauté et savoir-faire", explique le conservateur

La paire de Rimonim en argent doré, qui date de 1764, de l'orfèvre britannique Edward Aldridge, a été acquise par le Museum of Fine Arts de Boston lors d'une vente aux enchères de Judaica de Sotheby's, à New York. (Avec l'aimable autorisation du Museum of Fine Arts/via JTA)
La paire de Rimonim en argent doré, qui date de 1764, de l'orfèvre britannique Edward Aldridge, a été acquise par le Museum of Fine Arts de Boston lors d'une vente aux enchères de Judaica de Sotheby's, à New York. (Avec l'aimable autorisation du Museum of Fine Arts/via JTA)

BOSTON (JTA) – Le Museum of Fine Arts [MFA, ou Musée des Beaux-Arts] a acheté deux paires d’exceptionnels rimonim qui ornent les rouleaux de la Torah, offrant 500 000 dollars pour un ensemble fabriqué à Hambourg entre 1688 et 1699, et considéré comme étant parmi les plus anciens spécimens restants de ces ornements traditionnels de la Torah.

Le prix de vente final a dépassé l’estimation initiale avant enchère qui se situait entre 300 000 et 400 000 dollars.

Une deuxième paire, en argent doré anglais du XVIIIe siècle, s’est vendue 187 500 $, soit environ 7 000 $ de plus que l’estimation la plus élevée.

Les rimonim, sur lesquels sont fixées de minuscules couronnes et clochettes, servent à orner les poignées supérieures des rouleaux de la Torah.

Les deux séries ont été parmi les meilleures ventes aux enchères de Sotheby’s lors de la vente aux enchères de Judaica exceptionnelle qui s’est tenue le 5 juin à New York. Selon Amanda Bass de Sotheby’s, les offres ont totalisé 2,7 millions de dollars.

Paire de Rimonim, ornant les rouleaux de la Torah, en argent doré, fabriqués par l’orfèvre allemand Jurgen Richels à Hambourg, vers 1688-1689, et vendue par Sotheby’s au Museum of Fine Arts de Boston pour 500 000 dollars en juin 2019. (Site de Sotheby’s)

Le prix de vente des rimonim allemands de 17 pouces (environ 43 cm), fabriqués vers 1688-1689 par Jurgen Richels, « figure parmi le top cinq des montants pour des rimonim aux enchères », a écrit Mme Bass dans un courriel, citant des spécialistes de Sotheby’s.

Elle a ajouté qu’il est inhabituel de trouver des rimonim du XVIIe siècle aux enchères.

« Ils sont tous deux très spéciaux et de très bonne qualité », a déclaré Simona Di Nepi, la conservatrice de Judaica au Museum for Fine Arts Charles et Lynn Schusterman, à la Jewish Telegraphic Agency, dans une conversation téléphonique. « Leur prix reflète la rareté, la beauté et le niveau d’artisanat. »

Richels était un orfèvre prolifique avec un large éventail d’œuvres, y compris des objets religieux chrétiens, a-t-elle expliqué.

« Il s’agit d’une date exceptionnellement ancienne pour des rimonim originaux » a ajouté Di Nepi.

Les rimonim anglais de 21 pouces (53 cm), fabriqués par Edward Aldridge vers 1764, ont été vendus par The Central Synagogue de Londres. Leur provenance est remarquable : ils faisaient autrefois partie de la collection de Philip Salomons, l’un des collectionneurs les plus éminents et les plus anciens de Judaica en Angleterre, d’après un communiqué de Sotheby’s. Son frère David fut le premier lord-maire juif de Londres.

Musée des Beaux arts de Boston. (Autorisation)

Di Nepi a dit que les deux portent la « marque du fabricant », établissant l’authenticité des artistes.

Les rimonim anglais sont un ajout particulièrement important pour le Musée des Beaux-Arts. Bien que le musée possède ce qui est considéré comme l’une des plus fortes collections d’argenterie anglaise, il s’agit de sa première pièce de Judaica britannique, a expliqué Di Nepi.

Les rimonim allemands ont été achetés grâce à un don d’un mécène anonyme associé à des fonds du musée, qui a acheté les rimonim anglais avec ses propres fonds. Di Nepi s’attend à ce que ces deux œuvres soient un jour exposées publiquement au MFA.

Le « Portrait d’un rabbin avec un jeune élève » un tableau du peintre juif d’origine hongroise Isidor Kaufmann (1853-1921), a également été vendu aux enchères par Sotheby’s. Il s’agit d’une œuvre remarquable pour la représentation de la vie au shtetl en Galicie et dans la Pologne orientale. Il a été vendu à un collectionneur privé pour 375 000 $.

Une collection de près de 300 cartes postales provenant d’hôtels et de centres de villégiature juifs américains du XXe siècle, principalement des Catskill Mountains dans le nord de l’État de New York, mais aussi d’autres endroits dans tout le pays, se sont vendus 8 750 dollars à un collectionneur particulier. Bass a dit que la collection est drôle et « documente la culture juive de loisirs en Amérique. »

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