Un oisillon sauvé d’un incendie grâce à un projet de conservation de l’armée
La Force de Défense de la nature, lancée il y a cinq ans, cartographie les zones à risque d'incendie pour mieux protéger les espaces de nidification des Circaètes Jean-le-Blanc
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Jeudi, un oisillon de l’espèce Circaète Jean-le-Blanc qui se trouvait dans un nid sur l’un des sites de reproduction les plus denses du monde pour l’espèce a pu survivre, grâce à un projet de l’armée pour prévenir les incendies de forêt et protéger la vie sauvage.
Un grand incendie a éclaté dans la zone de Lachish dans le centre d’Israël et a commencé à se propager dans un arbre où se trouvait le nid d’un oisillon Circaète Jean-le-Blanc.
Mais grâce à un produit retardant l’incendie pulvérisé autour de l’arbre durant la saison de nidification, la vie de l’oisillon a été sauvée, ont déclaré des responsables.
La flore et la faune se développent relativement bien dans la région peu peuplée de Lachish sur les collines occidentales des montagnes de Judée. La zone constitue un couloir écologique important entre l’écosystème méditerranéen des collines et le désert du Néguev.
La zone comprend la Réserve naturelle Givat Gad – l’un des site les plus importants au monde pour la nidification des Circaètes Jean-le-Blanc et des buses aux longues pattes, des chasseurs de jour qui jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire locale.
Pourtant, les feux de forêts sont une menace constante, principalement à cause de l’utilisation intensive par l’armée de la zone comme un terrain d’entraînement pour lutter contre les incendies, mais aussi à causes de randonneurs négligents et des pyromanes occasionnels.
Il y a un cinq ans, un projet intitulé « Force de Défense de la nature – les Commandants prennent leur responsabilité pour l’environnement » a été lancé par l’armée, le ministère de Défense, la Société de Protection de la nature en Israël, l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (NPA) et l’Autorité israélienne des Antiquités.
Dans le cadre du programme, la NPA conduit plusieurs études annuelles des sites de nidification en collaboration avec l’ornithologue Dr. Gilad Friedman dans un travail qui vise à cartographier les zones à haut risque d’incendie.
Selon Liad Cohen, le superviseur régional de l’Autorité israélienne des Antiquités, plus de 15 km2 de terres sauvages de la zone ont déjà été brûlés cette saison mais la majorité des oisillons ont été sauvés.
Cohen a affirmé qu’il avait l’espoir que les oisillons qui avaient survécu reviendraient un jour comme des oiseaux adultes pour se reproduire.
« Les espaces ouverts et les habitats sauvages diminuent chaque année et c’est seulement par la protection de notre nature unique que nous pourrons permettre à la prochaine génération de voir un faon gambader sur les collines et les Circaètes Jean-le-Blanc voler dans le ciel israélien », a déclaré Cohen.