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Un outil internet aide le Royaume-Uni à lutter contre le virus depuis Israël

Un algorithme complexe utilise l'outil populaire de recherche Google pour déterminer quelles villes anglaises connaîtront des épidémies - 17 jours avant qu'elles n'apparaissent

Photo d'illustration : Une recherche en ligne. (Crédit : HAKINMHAN via iStock by Getty Images)
Photo d'illustration : Une recherche en ligne. (Crédit : HAKINMHAN via iStock by Getty Images)

Un épidémiologiste israélien aide les responsables de la santé britanniques à détecter les épidémies de COVID-19 dix-sept jours avant qu’elles ne surviennent en contrôlant les recherches sur Google, très populaires.

L’influente revue Nature Digital Medicine a révélé que l’Angleterre était parvenue à obtenir des avertissements précoces sur les villes qui seraient touchées par d’éventuelles épidémies de coronavirus en utilisant un algorithme qui a appris quels sont les termes les plus recherchés par les internautes lorsqu’ils commencent à ressentir des symptômes de la COVID-19.

Cette technologie a aussi été testée en Italie, en Australie et en Afrique du sud – et elle s’est avérée efficace – indépendamment des différences culturelles, socio-économiques et climatiques. Elle n’a pas encore été déployée en Israël, ni essayée. L’analyse de données ne contrevient pas aux règles de confidentialité, aucune information de recherche personnelle n’étant transmise aux scientifiques, qui ne reçoivent que des données rendues anonymes.

Dans un article peer-reviewed qui a été publié lundi dans le journal, les pionniers de cette technologie ont indiqué qu’ils avaient su démontrer le pouvoir de la recherche internet en tant que « méthode de surveillance sanitaire complémentaire » dans la lutte contre la pandémie de coronavirus dans la mesure où elle permet de mieux détecter les épidémies – et donc de les prendre mieux en charge.

Un panneau électronique affiche un message recommandant vivement le port du masque pour aider à stopper la transmission du coronavirus à Manchester, au nord-ouest de l’Angleterre, le 31 juillet 2020. (Crédit : Oli SCARFF / AFP)

Le professeur Michael Edelstein, épidémiologiste israélo-britannique, a aidé à élaborer l’algorithme à Londres aux côtés d’une équipe de l’University College et il a joué un rôle déterminant dans sa maintenance depuis qu’il s’est installé, cet été, en Israël pour y prendre un poste d’enseignant à la faculté de médecine de l’université Bar-Ilan.

« Notre meilleure chance de prendre en charge des urgences sanitaires comme la pandémie de COVID-19, c’est de les détecter de façon précoce afin d’agir de façon anticipée », a commenté Edelstein qui a ajouté que le succès remporté par l’algorithme prouvait que le fait d’ « utiliser des approches innovantes dans la détection des maladies – comme en analysant les activités de recherche sur internet – pour compléter les approches qui sont déjà établies est le meilleur moyen d’identifier au plus tôt les épidémies ».

L’épidémiologiste Michael Edelstein (Autorisation : Michael Edelstein)

Interrogé sur la manière dont fonctionne l’algorithme, Edelstein – qui était haut-responsable au sein de l’agence Public Health England quand il a lancé le projet – dit au Times of Israel : « Il faut prendre les informations cliniques des cas de COVID-19 et voir quels sont les symptômes dont font part les gens. Il faut voir quels symptômes les inquiètent et voir exactement comment ils décrivent ces mêmes symptômes quand ils font des recherches. Nous utilisons alors ces termes employés lors des recherches sur internet pour déterminer quand la COVID risque de se présenter ».

« Ensuite, nous avons trouvé des moyens de supprimer ce que nous appelons le ‘bruit’ – ces recherches liées aux informations transmises par les médias plutôt qu’aux personnes qui se sentent malades. Nous avons appliqué l’algorithme dans des pays qui devancent les autres en termes de progression de l’épidémie et nous les avons comparés à ceux qui se trouvent derrière, ce qui nous a fourni plus d’informations. Ce que nous avons obtenu, en fin de compte, c’est une bonne prédiction des endroits où les cas de coronavirus vont augmenter dans les quinze jours qui suivent ».

Le Royaume-Uni a connu presque quatre millions de cas confirmés de coronavirus et plus de 113 000 morts.

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