Un Palestinien de 14 ans condamné à 14 mois de prison pour tentative d’attaque
Pour la cour, l’adolescent a un retard mental et ne comprend pas bien les conséquences de ses actes

La Cour du district de Beer Sheva a condamné mardi un adolescent palestinien de 14 ans à 14 mois de prison pour une tentative d’attaque au couteau contre des Israéliens l’année dernière.
Selon l’inculpation, l’adolescent, dont le nom n’a pas été publié, a avoué être entré en Israël depuis la Cisjordanie en décembre, armé d’un couteau de cuisine, à la recherche de victimes juives. Des soldats israéliens patrouillant le long de la barrière de sécurité l’ont intercepté peu après son entrée sur le territoire israélien.
Pendant ses interrogatoires, il a déclaré aux enquêteurs qu’il avait regretté son projet dès qu’il avait passé la barrière, et n’avait plus l’intention de mener une attaque, selon l’acte d’inculpation.
Une expertise psychiatrique demandée par la cour a déterminé que l’accusé présentait un retard émotionnel et intellectuel, et a des difficultés à comprendre les conséquences de ses actes.
Le garçon de 14 ans a été condamné pour intention de nuire physiquement, possession d’un couteau et entrée illégale en Israël. Il a également été condamné à 12 mois de probation.
La cour a recommandé que l’adolescent voie un psychiatre à son retour en Cisjordanie.
Un grand nombre d’attaques au couteau contre des Israéliens pendant la poussée de violence qui a commencé l’automne dernier ont été perpétrées par des adolescents palestiniens, et parfois par des préadolescents. Des mineurs ont aussi été arrêtés pour avoir jeté des pierres et des cocktails Molotov, des affrontements avec les troupes israéliennes ou des actes de violence de bas niveau.
Soutenu par la ministre de la Justice Ayelet Shaked, le ministère a présenté en novembre dernier de nouvelles dispositions imposant une amende de 100 000 shekels (23 800 euros) aux parents d’un mineur arrêté en train de jeter des pierres sur des civils ou des forces de sécurité, et permettant au gouvernement de suspendre les aides sociales aux membres de la famille pendant que les mineurs jugés coupable de crimes liés au terrorisme ou à ces violences purgent leurs peines.