Rassemblement pro-Hamas à Marseille malgré une interdiction
Quelque 200 personnes se sont rassemblées dans le calme à malgré l'interdiction prononcée par les autorités qui invoquaient des risques de "troubles à l'ordre public"
Quelque 200 personnes se sont rassemblées dans le calme à Marseille mardi en soutien aux Palestiniens malgré l’interdiction prononcée par les autorités qui invoquaient des risques de « troubles à l’ordre public », a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants ont brandi quelques drapeaux palestiniens, des pancartes comme « Les vies palestiniennes valent-elles moins que les vôtres? », certains scandant des slogans « Palestine, résistance » ou « Macron complice, Israël assassin ».
« Nous vous informons que cette manifestation a été interdite par un arrêté préfectoral, nous vous invitons à quitter les lieux », a déclaré à deux reprises un policier au mégaphone, sans pour autant disperser les participants par la suite.
Cet appel à se rassembler sur le Vieux-Port, notamment « à l’appel du ‘Collectif Marseille Gaza Palestine' », n’avait pas été déclaré, avait justifié la préfecture de police.
Olivier Mateu, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, était présent.
« Ce qui se passe aujourd’hui est la conséquence de la lâcheté de la communauté internationale qui laisse les crimes se perpétuer depuis des années sur la Palestine, avec le blocus (sur l’enclave palestinienne de Gaza) et ses conséquences mortifères », a dénoncé Pierre Stamboul, 73 ans, porte-parole de l’Union juive française pour la paix, lui-même fils de déporté.
« Nous sommes contre les crimes sur les civils mais ce qu’il se passe c’est la conséquence d’une situation coloniale » dont « des civils ont fait les frais tout le temps par le passé », a-t-il ajouté dénonçant l’occupation des territoires palestiniens par Israël et le blocus de Gaza.
« Il faut que l’occupation se finisse et autoriser le droit au retour (des Palestiniens), malheureusement notre gouvernement soutient une politique belliqueuse », a estimé de son côté Charles Hoareau, 69 ans, président de l’Association nationale des communistes.
A Lyon lundi, environ 150 personnes s’étaient rassemblées, « en soutien à la résistance palestinienne », avant d’être rapidement dispersées par les forces de l’ordre. Cette manifestation avait également été interdite par la préfecture du Rhône, là encore pour « risque de trouble à l’ordre public ».
Plus de 900 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de l’offensive du groupe terroriste islamiste armé palestinien du Hamas samedi, la pire des attaques durant les 75 ans d’histoire du pays. Côté palestinien, 765 personnes ont été tuées, selon les autorités locales.
L’armée israélienne a annoncé en outre mardi avoir récupéré les corps de 1.500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.