Israël en guerre - Jour 426

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Un texte de loi donnerait aux orthodoxes le monopole des conversions en Israël

Le projet de loi s’inscrit dans un contexte tendu entre Israël et la Diaspora et une crise entre la coalition et les partis ultra-orthodoxes

La convertie "Katya" et sa fille devant le tribunal rabbinique indépendant de Giyur Kahalacha, dirigé par le rabbin Nahum Rabinovitch (au centre), le 10 août 2015. (Crédit : autorisation)
La convertie "Katya" et sa fille devant le tribunal rabbinique indépendant de Giyur Kahalacha, dirigé par le rabbin Nahum Rabinovitch (au centre), le 10 août 2015. (Crédit : autorisation)

Un texte de loi qui sera soumis à la Knesset dans les semaines à venir vise à confier aux Juifs orthodoxes le contrôle exclusif des conversions en Israël et à le retirer des mains du Rabbinat, a indiqué le quotidien Haaretz.

Le projet de loi venait en réponse à une décision de la Cour suprême datant de mars 2016, qui autorisait ceux qui entreprenaient une conversion orthodoxe privée à prétendre à la citoyenneté israélienne au nom de la loi du retour. La décision de justice permettait aux personnes dont les conversions avaient été réalisées dans le strict cadre de la loi juive (halakha), mais en dehors du grand-rabbinat, d’être reconnues comme juives.

À la suite de cette décision, les groupes juifs conservateurs et réformés ont demandé au tribunal de reconnaître également les conversions menées sous leurs auspices, ce qui a mené à une crise de coalition, les factions ultra-orthodoxes ayant menacé de quitter le gouvernement.

Le projet de loi de conversion controversé qui en a résulté, qui n’aurait reconnu que les conversions orthodoxes autorisées par le rabbinat d’État ultra-orthodoxe, a provoqué une flambée des tensions entre Israël et la diaspora et a été gelé en juin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu promettant de mettre sur pied un comité pour résoudre la crise. Le comité n’a jamais été mis sur pied et le Premier ministre a plutôt nommé l’ancien ministre de la Justice Moshe Nissim pour rédiger des recommandations sur la question.

Moshe Nissim, ancien ministre. (Wikipedia/שי דגני/GFDL)

Haaretz a indiqué que la nouvelle législation proposée risque également de susciter la controverse avec les dirigeants conservateurs et réformés, car elle recommande la création d’un nouvel organe de conversion indépendant du rabbinat actuel et du Cabinet du Premier ministre, ce qui donnera néanmoins au rabbinat orthodoxe un droit de regard sur les nominations au sein de l’organe.

Cependant, dans un rapport contradictoire, le site d’information ultra-orthodoxe Behadrei Haredim a rapporté dimanche que la législation proposée reconnaîtra, pour la première fois, les courants réformé et conservateur du judaïsme.

Behadrei Haredim a déclaré que le chef de l’Agence juive, une organisation qui travaille en étroite collaboration avec les juifs américains, y compris les dirigeants conservateurs et réformés, aura également son mot à dire dans la nomination des juges au sein de l’organisme.

Le site d’information ultra-orthodoxe a également déclaré que la loi proposée reconnaîtra officiellement les conversions non orthodoxes effectuées en dehors d’Israël, ce qui a été la pratique d’Israël jusqu’à présent, mais qui n’a pas été officiellement fixée par la loi.

La législation proposée ne portera que sur la question de savoir qui est juif et qui a droit à la citoyenneté en vertu de la Loi du retour, mais n’affectera pas les conversions effectuées en dehors d’Israël, et ne permettra pas non plus aux convertis d’être automatiquement reconnus par le Rabbinat comme juifs aux fins du mariage.

La législation initiale proposée visait à annuler les conversions du tribunal privé orthodoxe de conversion Giyur Kahalacha, qui a été créé il y a trois ans, en grande partie pour aider les Juifs de l’ex-Union soviétique qui se qualifient comme juifs pour immigrer en Israël (en vertu d’un règlement qui stipule qu’au moins un grand-parent doit être juif), mais qui ne peuvent pas se marier sous les auspices du Rabbinat, parce que selon la loi religieuse juive, un Juif qui n’est pas un converti doit avoir une mère juive.

Il aurait également exclu les conversions de l’organisation nationaliste-religieuse Tzohar.

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