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Un tribunal américain confirme l’exclusion de Roman Polanski aux Oscars

Ce revers judiciaire marque une étape supplémentaire dans la prise de distance d'Hollywood vis-à-vis du réalisateur franco-polonais

Le réalisateur Roman Polanski lors d'une séance photo à la projection du film "D'après une histoire vraie" à Paris, le 30 octobre 2017. (Photo AP / François Mori)
Le réalisateur Roman Polanski lors d'une séance photo à la projection du film "D'après une histoire vraie" à Paris, le 30 octobre 2017. (Photo AP / François Mori)

Une juge californienne a débouté mardi le cinéaste Roman Polanski, qui avait saisi la justice contre son exclusion de la prestigieuse Académie des Oscars.

Ce revers judiciaire marque une étape supplémentaire dans la prise de distance d’Hollywood vis-à-vis du réalisateur franco-polonais, qui a fui les Etats-Unis il y a quatre décennies après avoir plaidé coupable de détournement de mineure.

La magistrate Mary Strobel, qui siège dans un tribunal de Los Angeles, a estimé dans sa décision que l’Académie des arts et des sciences du cinéma « était fondée » à exclure de ses rangs M. Polanski.

Cette exclusion était « motivée par des preuves » et « ne relevait pas d’un caprice ou de l’arbitraire », a ajouté la juge.

Le 3 mai 2018, l’Académie des arts et sciences du cinéma, qui remet les Oscars et compte plus de 7 000 membres, avait annoncé l’exclusion de M. Polanski en même temps que celle de l’acteur Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle.

La décision avait été transmise par courrier le jour même au réalisateur, « avec effet immédiat ».

M. Polanski, qui a fêté ses 87 ans la semaine dernière et qui a vu son étoile nettement pâlir avec le mouvement #MeToo, soutenait dans son assignation que l’Académie aurait dû lui donner un « préavis raisonnable » avant toute mesure d’exclusion, et « une chance raisonnable de se faire entendre ».

Le cinéaste avait plaidé coupable en 1977 de détournement de mineure pour avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans.

Ce seul chef d’accusation retenu était le résultat d’un accord négocié avec la justice, après que M. Polanski eut été inculpé initialement de chefs d’accusation plus graves, notamment viol d’une mineure sous l’emprise de stupéfiants.

Samantha Geimer, qui a déjà expliqué avoir pardonné à M. Polanski, l’avait appuyé dans sa démarche de réadmission.

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