Un tribunal approuve une fusion bancaire, renversant l’interdiction précédente
L'accord verrait Mizrahi-Tefahot phagocyter une banque plus petite ; une fusion qui avait été annulée par la justice l'année dernière pour des questions de monopole
Un tribunal spécialisé de Jérusalem a approuvé jeudi la fusion entre deux banques israéliennes majeures, renversant ainsi une décision antérieure rendue par l’Autorité de la concurrence israélienne.
Les projets de fusion entre la quatrième banque du pays, Mizrahi-Tefahot, et l’Union Bank, la sixième, avaient été annoncés en novembre 2017.
L’année dernière, l’Autorité de la concurrence avait interdit l’accord, estimant qu’il nuirait à la concurrence déjà limitée proposée aux clients privés dans le secteur bancaire.
Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, et celui de l’Économie, Eli Cohen, s’y étaient également fortement opposés.
Mais jeudi, le juge du tribunal de Jérusalem Oded Shaham a renversé cette interdiction, indiquant qu’il n’avait pas trouvé de preuves suffisantes que la fusion serait anticoncurrentielle.
Le tribunal a accepté l’argument du directeur général par intérim de l’Autorité de la concurrence selon lequel la concurrence dans le secteur du diamant pourrait en souffrir et lui a demandé de fixer un cadre qui empêcherait une telle conséquence.
En vertu de cette fusion, Mizrahi-Tefahot absorberait l’Union Bank, ou banque Igud en hébreu, et fermerait ses succursales. Les salariés de l’Union Bank, craignant pour leur emploi, ont contesté la fusion et ont fait savoir jeudi qu’ils feraient grève jusqu’à dimanche.