Un X sur une plaque funéraire de 1 500 ans découverte par un collégien à Césarée
Les récentes pluies ont permis de découvrir de nombreux artefacts, mais Stav Meir, 13 ans, a su comprendre ce qu'il a trouvé en cherchant des champignons
Amanda Borschel-Dan édite la rubrique « Le Monde Juif »
Après les récentes pluies torrentielles près de la ville côtière israélienne de Césarée, Stav Meir, 13 ans, et sa famille sont allés chercher des champignons. Mais au lieu d’un champignon savoureux, le garçon de 5e a découvert un morceau d’une inscription funéraire grecque datant de l’époque byzantine, vieille de 1 500 ans.
Comme Meir avait étudié l’archéologie dans le cadre d’un programme de l’Autorité israélienne des Antiquités (AIA) pendant plusieurs années dans son école primaire locale de Césarée, il a dit à son père qu’ils devaient rapidement signaler l’objet avant qu’il ne soit endommagé.
« J’ai immédiatement reconnu qu’il s’agissait de quelque chose d’ancien », a déclaré Meir dans un communiqué de presse de l’AIA annonçant la découverte mercredi. « J’ai étudié l’archéologie à l’école avec l’Autorité israélienne des Antiquités ; par conséquent, je peux facilement identifier les antiquités quand je les vois ».
Selon l’archéologue de l’AIA, le Dr Peter Gendelman, la dalle de marbre de la taille d’un livre est une inscription funéraire avec un X ou une croix marquant l’emplacement de la tombe du riche individu qui y a été inhumé. Gendelman a donné une lecture préliminaire de l’inscription qui, selon lui, identifie la personne : « La tombe de … et d’Anastasius, ou Anastasia … »
La ville portuaire de Césarée a été construite par Hérode le Grand et nommée d’après l’empereur, César Auguste, juste avant l’ère commune. Elle a été détruite vers 115 de notre ère par un tsunami déclenché par un tremblement de terre en Turquie.
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La ville a été reconstruite sous différentes formes au cours des siècles qui ont suivi.
À l’époque byzantine, Césarée était la capitale de la province de Palaestina Prima et abritait une population mixte de langue grecque et araméenne, dans laquelle les Juifs étaient la minorité.
Selon Gendelman de l’AIA, la pierre tombale est d’une grande qualité. Elle « indique le statut de richesse de la personne enterrée, ainsi que les coutumes et croyances des habitants de Césarée à l’époque byzantine. Cette inscription s’ajoute à une vaste collection d’inscriptions funéraires précédemment découvertes autour de l’ancienne Césarée ».
Le père de Meir, Zohar Meir, a déclaré dans une vidéo de l’AIA que Stav et ses autres enfants ont étudié l’archéologie dans leur école de Césarée depuis le CM1. « C’est une chose étonnante », a déclaré le père Zohar.
« Ils vont sur le terrain, apprennent notre histoire, trouvent des choses intéressantes, font des randonnées. Et je suis heureux qu’à la suite de ces études, il ait acquis les compétences nécessaires pour venir me dire qu’il a trouvé quelque chose qui a une certaine valeur, et pour essentiellement donner le ‘cadeau’ de ce qu’il a trouvé à l’AIA et essentiellement à tous les citoyens d’Israël ».
Les récentes pluies diluviennes ont potentiellement mis au jour de nombreux artefacts de ce type, selon Karem Said, l’archéologue du district de Haïfa de l’AIA. « L’AIA est heureuse et fière de la bonne citoyenneté de Stav, et de l’application concrète des connaissances qu’il a acquises avec nous en classe et sur le terrain.
« Nous avons remis à Stav un certificat de reconnaissance pour sa bonne citoyenneté, et nous allons venir dans sa classe pour une leçon spéciale sur la découverte qu’il a faite. Nous invitons les citoyens à être nos partenaires dans la préservation des trésors du pays. Faites-nous savoir si vous découvrez des découvertes archéologiques qui ont fait surface sous la pluie », a déclaré M. Said.