Une Arabe israélienne a aidé l’EI à planifier des attaques aux États-Unis
Waheba Issa Dais, mère de six enfants, née à Jérusalem et qui vit dans le Wisconsin, a notamment suggéré des cibles pour des attentats à la bombe. Elle risque 20 ans de prison
Une femme arabe israélienne qui vit aux Etats-Unis a plaidé coupable, mardi, alors qu’elle était accusée d’avoir aidé à planifier des attentats terroristes pour le compte de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI).
Waheba Issa Dais, une femme de 46 ans née à Jérusalem et qui vit actuellement à Cudahy, dans le Wisconsin, avait été inculpée l’année dernière pour avoir tenté d’offrir un soutien matériel à l’EI. Les responsables ont déclaré qu’elle avait formé des terroristes potentiels à la manière de préparer de la ricine et qu’elle possédait une bibliothèque constituée d’ouvrages consacrés à la fabrication de bombes, de poisons ou de ceintures d’explosifs.
Dais, résidente légale aux Etats-Unis depuis 1992, a signé un arrangement judiciaire dans lequel elle a admis avoir tenté d’aider des terroristes potentiels à empoisonner des sources d’eau et à commettre des attentats terroristes dans des festivals très fréquentés.
Dans le cadre de son accord avec les procureurs, elle a plaidé coupable pour un chef d’inculpation de soutien matériel apporté à des terroristes – au lieu de deux, comme le prévoyaient les inculpations initiales.
Cette mère de six enfants risque jusqu’à 20 ans de prison. La condamnation sera rendue publique le 12 septembre, a fait savoir Fox News.
Dans un communiqué émis en réponse à l’arrangement judiciaire, Matthew Krueger, procureur américain du district oriental du Wisconsin, a estimé que « ces affaires illustrent la menace continue et en constante évolution du terrorisme posé par les organisations terroristes étrangères ».
Dais est la première personne en six mois à avoir été arrêtée pour des accusations de soutien à un groupe jihadiste violent.
Elle avait utilisé un certain nombre de comptes sur les réseaux sociaux, notamment des comptes piratés à d’autres usagers, pour promouvoir Daesh (autre appellation de l’EI) et faciliter le recrutement, selon l’acte d’inculpation.
« Selon les aveux qu’elle a livrés en lien avec son arrangement judiciaire, Dais a utilisé des comptes Facebook piratés afin de soutenir l’Etat islamique. En utilisant ces comptes, elle a prêté allégeance à l’EI à de nombreuses occasions. Elle a communiqué avec d’autres partisans de Daesh qui ont décrit leurs projets d’attentat et elle les a encouragés, elle a donné des informations sur les explosifs et les armes biologiques et tenté de recruter de nouveaux membres pour qu’ils rejoignent la cause de Daesh », a noté le département américain de la Justice.
« Par exemple, Dais a posté des vidéos qui fournissaient des instructions, étape par étape, sur la fabrication d’une ceinture d’explosifs et du TNT et elle a donné une recette détaillée pour préparer du poison, de la ricine. Dais a également exploité des chaînes cryptées sur les réseaux sociaux où elle a publié des messages encourageant les soutiens de l’EI qui ne pouvaient pas se rendre sur les territoires contrôlés par l’organisation à commettre des attentats terroristes dans leurs propres pays. Par le biais de ces chaînes cryptées, elle a également donné des informations sur les explosifs, les armes à feu, la planification d’attaque et la sélection de cibles ».
Il a ajouté que « Dais risque une peine maximale d’emprisonnement de 20 ans, une liberté surveillée à perpétuité et une amende maximale de 250 000 dollars. Sa peine sera prononcée le 12 septembre 2019 ».
Dais a maintenu « une bibliothèque virtuelle d’instructions sur la manière de fabriquer des bombes, des armes biologiques, des poisons et des ceintures d’explosifs » pour aider les partisans de Daesh à commettre des attentats, précise l’acte d’inculpation.
Elle a encouragé un individu – apparemment un policier sous couverture – à fabriquer de la ricine et elle « lui a suggéré de mettre la ricine dans un poste gouvernemental de réservoirs d’eau », ajoute-t-il. Dais aurait également suggéré de prendre pour cible d’attaques terroristes des festivals de rue et autres fêtes estivales.