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Une audience pré-procès dans l’affaire de la fuite de pétrole à Arava en 2014

La date d'une audience pré-procès a été fixée pour les cadres mis en cause dans la pire catastrophe écologique d'Israël

Du pétrole répandu dans le désert dans la réserve naturelle d'Evrona, le 7 décembre 2014. (Crédit : Porte-parole du ministère de la protection environnementale/Roi Talbi)
Du pétrole répandu dans le désert dans la réserve naturelle d'Evrona, le 7 décembre 2014. (Crédit : Porte-parole du ministère de la protection environnementale/Roi Talbi)

Les procureurs d’Etat ont annoncé, mardi, que l’EAPC (Eilat Ashkelon Pipeline Company), une entreprise d’Etat, ainsi que cinq hauts-cadres actuels et passés de la firme pourraient être traduits devant les tribunaux – sous réserve d’une audience – en raison de leur rôle présumé dans la fuite de pétrole entraînée par la rupture d’une canalisation qui avait dévasté une réserve naturelle du sud d’Israël, en 2014.

Selon un communiqué, les individus sont soupçonnés d’être à l’origine de « délits environnementaux à grande échelle » et ils seraient également considérés comme responsables de la pollution qui avait résulté de cette fuite de pétrole. Cela avait été la pire catastrophe écologique connue par l’Etat juif.

Selon le ministère de la Protection environnementale, près de 5 millions de litres de pétrole brut s’étaient déversés dans la nature en décembre 2014 lors de la rupture d’une canalisation appartenant à l’EAPC, causant de sérieux dégâts dans le désert d’Arava et dans la réserve naturelle d’Evrona.

Selon un communiqué qui a été transmis mardi par le ministère, c’est une faute d’ingénierie qui aurait été commise au cours des travaux de réinstallation d’une canalisation. Elle aurait entraîné la rupture de cette dernière, précipitant la fuite de pétrole qui avait causé environ 100 millions de shekels de dégâts.

Un lézard recouvert de pétrole après un déversement d’or noir dans la réserve naturelle d’Arava, dans le sud d’Israël, le 16 décembre 2014. (Crédit : Roy Talbi/ministère de la Protection de l’Environnement)

Le communiqué a précisé que l’accident aurait principalement été entraîné par une application défaillante des règles de l’EAPC, en l’absence notamment d’un plan d’ouvrage détaillé et en raison du manque de coordination entre les départements de la firme.

L’année dernière, un accord avait été trouvé au civil imposant à l’EAPC de payer la somme de 100 millions de shekels de dommages et intérêts.

Le ministre de la Protection de l’environnement, qui avait été impliqué dans les procédures de médiation, avait déclaré que ce versement était « le montant le plus important qui ait été atteint lors des procédures », soulignant qu’il marquait « un tournant significatif » dans le droit environnemental.

Le ministère avait toutefois précédemment estimé les dommages et intérêts à 281 millions de shekels.

Plus de 80 personnes avaient été traitées pour des problèmes médicaux de part et d’autre de la frontière israélo-jordanienne, la crue de pétrole ayant inondé la Route 90, qui mène à Eilat. La majorité des personnes affectées habitaient la Jordanie.

Du pétrole répandu dans le désert dans la réserve naturelle d’Evrona, le 7 décembre 2014. (Crédit : Porte-parole du ministère de la protection environnementale/Roi Talbi)

Au début de l’année, l’EAPC et une compagnie de construction avaient été condamnés pour avoir porté préjudice à un espace naturel protégé dans la mer Morte après avoir endommagé plus de 26 00 coraux qui se trouvaient au large de la côte d’Eilat, une ville du sud du pays. L’Autorité de la Nature et des parcs avait fourni des rapports et des photographies prouvant les dégâts, citant 665 coraux d’une cinquantaine d’années et qui nécessiteraient de nombreuses années de soins. L’Autorité avait aussi évoqué les nuisances entraînées pour les nombreuses espèces dont les vies dépendent des coraux, dont font partie les poissons et les invertébrés.

L’Eilat Ashkelon Pipeline Company avait été fondée en 1968 comme joint-venture israélo-iranienne pour créer un réseau de pipelines allant d’Eilat à Ashkelon et jusqu’à Haïfa.

A mesure que les relations entre Israël et l’Iran s’étaient détériorées, au lendemain de la Révolution islamique de 1979, Téhéran avait quitté l’accord et la société est désormais exclusivement gérée par Israël.

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