Israël en guerre - Jour 466

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Une coalition israélo-américaine s’attaque aux avions “ennemis” dans le sud

Avant la visite du président Donald Trump, des pilotes de l’armée de l’air américaine et israélienne volent ensemble dans un exercice aérien, Juniper Falcon

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Une coalition aérienne israélo-américaine s’organise contre des forces ennemies au sud d’Israël, subissant des pertes (fictives) importantes, mais apprenant aussi des leçons inestimables, a déclaré dimanche un responsable de l’armée israélienne, s’adressant à des journalistes à la fin de deux semaines d’exercices.

Ce mois-ci, les armées de l’air américaine et israélienne ont dominé l’espace aérien du sud du pays pour l’exercice annuel Juniper Falcon, simulant des combats aériens et des missions de bombardements contre une nation ennemie : Etalon.

Les forces Etalon étaient, en fait, des forces israéliennes. L’Escadron du Dragon Volant de l’armée de l’air, également appelé l’Escadron Rouge, a joué le rôle des appareils ennemis lors de l’exercice.

Même si l’Escadron du Dragon Volant opère avec des jets F-16, ils se comportaient, dans l’exercice, comme des jets Sukhoi-35, MiG-29 et MiG-21. L’armée Etalon utilisait aussi des batteries anti-aériennes SA-2, SA-6 et SA-22 contre les forces de la coalition israélo-américaine, a déclaré un officier de l’armée de l’air israélienne, s’exprimant sous condition d’anonymat en raison de la sensibilité de son poste.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Le pays ennemi, souvent mentionné comme « l’Equipe Rouge », était délibérément inventé, plutôt que de représenter un pays spécifique, même si la puissance aérienne du modèle russe rappelait plusieurs pays bien réels, notamment l’Iran et la Syrie.

Une coalition, « l’Equipe Bleue », combattait contre l’Escadron. Elle était composée de F-15 et F-16 américains et israéliens, a déclaré l’officier.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Les Américains, a déclaré l’officier de l’armée de l’air israélienne, étaient « très organisés » et ont « fait preuve d’un courage incroyable » lors de l’exercice.

Le style des pilotes de l’armée de l’air américaine favorisait des vols à « haut risque » et « agressifs » dans des missions à grande vitesse et avec des attaques « très violentes » sur des cibles, a déclaré l’officier.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

De l’autre côté, les pilotes israéliens, qui composaient « l’Equipe Rouge », ont aussi pris leur rôle d’ennemi très sérieusement.

« L’opposition était très dure. Ils ont tout fait pour ruiner les plans [de l’Equipe Bleue]. Les MiGs et le Sukhois étaient impardonnables aux moindres erreurs », a déclaré l’officiel.

L’exercice était centralisé à la base de l’armée de l’air Ovda, juste au nord d’Eilat, mais les simulations de combat se déroulaient sur tout le désert d’Arava.

L’exercice était divisé en deux aspects principaux : l’attaque et la défense.

F-15 et F-16 israéliens et américains au-dessus de Madassa, dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains au-dessus de Madassa, dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Pendant les sorties d’attaque, les forces de la coalition devaient pénétrer l’espace aérien ennemi et cibler des convois et des sites de lancement de missiles.

Ils volaient en trois équipes de base, surnommées « paquets » par l’armée, a déclaré l’officier. Une équipe avait pour tâche de se débarrasser des MiGs et Sukhois, la deuxième devait « conserver une supériorité aérienne » en ciblant des batteries de sol-air et la troisième avait pour mission d’effectuer les bombardements.

« Les trois paquets devaient préparer la mission ensemble, résoudre les difficultés que nous leur présentions, y compris beaucoup d’éléments tactiques, comme identifier des cibles, détruire ces cibles, créer une supériorité aérienne », a déclaré l’officier.

« Ils dépendaient les uns des autres, et seule la coopération leur permettait d’atteindre leurs objectifs », a déclaré l’officiel de l’armée de l’air.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Lors de ces attaques de bombardements, les forces de la coalition envoyaient environ 24 avions et en perdaient entre trois et huit, a déclaré l’officier. Le nombre moyen de pertes pour l’Equipe Bleue était de cinq, a-t-il déclaré.

« S’ils volaient très bien, il y avait une perte d’environ 5 %. S’ils volaient mal, c’était plus proche des 30 %, a déclaré l’officier de l’armée de l’air.

Lors de missions de défense, la coalition devait surveiller le ciel afin d’empêcher les avions ennemis d’attaquer.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Les pilotes israéliens et américains étaient responsables de la défense de certains sites, comme des tours de contrôle ou des rassemblements de forces alliées.

« C’est une manière totalement différente de voler, une expérience vraiment différente. Vous êtes sur un autre mode », a-t-il déclaré.

Le travail de l’Equipe Rouge était, bien sûr, « d’infiltrer, de passer avec des bombes et d’attaquer les cibles du pays Bleu », a déclaré l’officier.

En défense, les pertes de l’Equipe Bleue étaient bien plus importantes que dans les missions d’attaque, a-t-il déclaré.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Après les exercices, les deux forces armées faisaient un débriefing et analysaient leurs missions.

« Après les vols, nous nous asseyions et parlions : qui a abattu qui, qui a attaqué qui et quand, a-t-il déclaré. Nous essayions de tirer des leçons communes pour nous tous. »

Selon l’officier, l’une des leçons principales de l’exercice était l’importance de la communication.

L’Equipe Bleue israélo-américain travaillait en anglais, ce qui représentait un défi pour certains des pilotes israéliens, qui sont habitués à mener des opérations en hébreu.

« Ils devaient inventer toute une série de codes entre eux qui représentaient différentes éléments afin qu’ils puissent travailler ensemble pour vaincre l’ennemi », a-t-il déclaré.

F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d'Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
F-15 et F-16 israéliens et américains dans le sud d’Israël, en mai 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Cette année, Israël accueillera le plus grand exercice aérien de son histoire à Ovda, appelé Drapeau Bleu, et fera venir des armées de l’air de sept pays du monde.

Pour la première fois, des avions indiens s’entraîneront en Israël dans le cadre du Drapeau Bleu, tout comme la France, l’Allemagne, l’Italie, la Grèce et les Etats-Unis, a déclaré le Lieutenant Colonel Richard Hecht, chef des affaires internationales de l’armée de l’air, à Defense News cette année.

Des officiers et des représentants d’environ 40 pays participeront également.

« Les gens voient qu’il y a beaucoup à apprendre d’Israël, a déclaré Hecht. Nous fournissons une sorte de laboratoire de combat dans lequel les forces peuvent perfectionner une large gamme de compétences nécessaires pour combattre les menaces croissantes ».

En mars, Israël et les Etats-Unis ont participé à un exercice international en Grèce, avec les Emirats Arabes Unis et l’Italie.

L’exercice de 11 jours consistait en « des opérations aériennes complexes » et incluait des forces navales et terrestres, selon l’armée de l’air de Grèce.

Cela incluait des exercices d’entraînement contre des batteries de défense S-300 de l’armée de l’air grecque, du même type que celles utilisées par l’Iran.

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