Une école orthodoxe instaure un règlement vestimentaire pour les mères d’élèves
L’école Bnos Menachem de Brooklyn affiliée au mouvement Habad a aussi proscrit les leggings, les vêtements en jean et les tenues serrées

Une école ultra-orthodoxe de Brooklyn a édité un nouveau code vestimentaire très strict… pour les parents d’élèves, suscitant ainsi de vives protestations sur Internet.
L’école Bnos Menachem, affiliée au mouvement Habad Loubavitch à Crown Heights, Brooklyn, a diffusé une circulaire la semaine dernière pour informer les parents de ce nouveau règlement, qui proscrit les vêtements en jeans, les tenues moulantes, les leggings.
Le vernis à ongles devra être « discret et de couleur claire », les perruques ne dépasseront pas les épaules, les jupes tomberont mi-mollets et les coudes, pieds et clavicules devront être complètement recouverts.
La lettre, publiée sur CrownHeights.info et relayée sur Twitter, ne prévoit aucune disposition spécifique pour les hommes.
« Il ne devrait pas être difficile de se tenir à ses restrictions, dans la mesure où nos élèves doivent déjà se plier à ces règles. Il est impératif que la maison et l’école se conforment aux mêmes principes. En montrant à nos filles comment s’habiller avec finesse, elles auront de bons et véritables modèles hassidiques », indique la lettre signée par le directeur de l’école Motty Gurary.
« Les parents qui se conforment à ces règles sont les bienvenus à Bnos Menachem School », poursuit la lettre, qui demande aux parents de signer un contrat dans lequel ils s’engagent à se plier au règlement.
Ladies, no more long wigs for you. https://t.co/1bv7tmym6C pic.twitter.com/sRoAB18FYn
— Avital Chizhik Goldschmidt (@avitalrachel) June 5, 2017
Il est courant que les écoles ultra-orthodoxes prévoient des codes vestimentaires pour les élèves et leurs parents, mais les règles de Bnos Menachem semblent avoir touché la corde sensible chez les lecteurs de CrownHeights.info. Certains ont défendu les règles imposées par l’école et d’autres les ont jugées inappropriées.
« On dépasse les bornes », a écrit un utilisateur du site. Un autre a répliqué : « C’est une école privée. Si vous n’aimez pas le règlement, n’y scolarisez pas vos enfants. »
« Super. Merci d’écrire une lettre équivalente pour les pères. Merci », a écrit un autre lecteur.
Gurary n’a pas souhaité répondre aux questions du JTA.