Une ex-otage demande aux élus d’arrêter la guerre et de ramener les captifs
Arbel Yehoud a raconté à une commission de la Knesset qu'elle a été torturée et affamée suite à l'action militaire israélienne à Gaza

L’ex-otage Arbel Yehoud a expliqué lundi à une commission de la Knesset avoir été torturée et affamée suite à l’action militaire israélienne à Gaza. Elle s’exprimait contre le plan du gouvernement pour une nouvelle offensive et a appelé les Israéliens à organiser une grève généralisée et à descendre dans la rue jusqu’à ce que les 58 otages restants rentrent chez eux.
« Vous devez savoir que lorsque des Gazaouis apparentés à ceux qui me détenaient étaient blessés par des actions de l’armée israélienne, j’étais violemment battue et envoyée à l’isolement pendant de longues journées, sans nourriture propre à la consommation humaine et avec un niveau d’hygiène comparable à celui des camps de concentration de la Shoah », a-t-elle déclaré devant la commission de la Constitution de la Knesset.
Yehoud, 29 ans, a été libérée à Khan Younès en même temps que Gadi Mozes, 80 ans, le 30 janvier. Son compagnon Ariel Cunio est toujours en captivité, ainsi que le frère de ce dernier, David.
« Il semble logique que ce soit moi qui doive être ici pour réclamer la liberté de mon bien-aimé Ariel, de son frère David ou du reste des otages », a-t-elle poursuivi.
Yehoud, qui a perdu son frère Dolev lors du pogrom, a exhorté les responsables politiques à prendre des mesures pour arrêter la guerre, en espérant qu’ils prenaient la mesure du coût humain de leur décision d’étendre l’offensive plutôt que d’accepter un cessez-le-feu et un accord d’échange d’otages.
Dolev, 35 ans, père de quatre enfants et infirmier bénévole du kibboutz Nir Oz, a été tué après avoir quitté son domicile pour venir en aide à ses voisins lors du pogrom
« En tant que personne ayant participé à l’opération, je sais que les négociations sont la seule solution », a-t-elle avancé, ajoutant qu’elle et les autres anciens otages ne pourront pas se rétablir tant que tous les otages n’auront pas recouvré la liberté.
« Ministres et députés, regardez-moi et voyez qui vous abandonnez et qui vous avez choisi de sacrifier pour résoudre le problème de Gaza. Il y a 58 citoyens israéliens comme moi qui ne font pas que souffrir, mais qui meurent », a-t-elle poursuivi.
« Vos mains seront couvertes de leur sang et de celui des soldats si vous n’arrêtez pas cette guerre. »
« Et à vous, citoyens de la nation, j’appelle chacun d’entre vous à descendre dans la rue et à arrêter de vivre normalement dans le pays jusqu’à ce que tous les captifs soient rapatriés », a-t-elle lancé.