Une fac accusée d’être pro-Hamas continuerait de percevoir des subventions européennes
L'université de Gaziantep en Turquie était dans le viseur de plusieurs eurodéputées de droite en octobre dernier, mais percevrait toujours de l'argent européen
En octobre 2024, une députée européenne de droite, Céline Imart, avait interpellé le commissaire européen au budget Johannes Hahn lors d’une séance au Parlement européen concernant une subvention européenne de « 250 000 euros [attribués] à l’université de Gaziantep en Turquie […] alors que le recteur a tenu des discours antisémites et ouvertement pro-Hamas » dans le cadre d’un projet de recherche.
Une accusation qui avait été renforcée par Fabrice Leggeri, membre du parti d’extrême-droite Rassemblement national, qui avait affirmé qu’en 2023, l’université de Gaziantep « est devenue partenaire Erasmus+ et a rendu hommage aux moudjahidines le 7 Octobre comme jour du réveil », en référence au pogrom mené par le Hamas aidé par des civils palestiniens.
Bien que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait alors répondu à ces accusations en estimant que les enquêtes internes de la Commission n’avaient pas trouvé de preuves qui allaient dans ce sens, la Commission avait finalement annoncé la suspension du projet de recherche « jusqu’à ce que la situation soit clarifiée ».
Ce dimanche, le Journal du Dimanche révèle que malgré les annonces faites par les instances de l’UE, l’Université islamique des sciences et technologies de Gaziantep recevrait toujours les subventions européennes et aurait même été chargée d’un projet de lutte « contre la xénophobie et l’islamophobie ».