Une famille Habad surmonte l’ouragan Irma cachée dans un mikvé
Des émissaires de l'île dévastée des Caraïbes expliquent avoir survécu à cet ouragan de catégorie 5 en se réfugiant dans un mikvé encore en construction
JTA — Il était cinq heures du matin mercredi et l’ouragan Irma était en train de déferler sur le petite île de Saint-Martin, dans les des Caraïbes. Le rabbin Moishe Chanowitz et son épouse Chana, émissaires du mouvement Habad sur l’île, ont réuni leurs cinq enfants et se sont réfugiés dans un lieu improbable : un mikvé.
Selon la famille, qui a raconté son aventure sur le site Chabad.org, ce bain rituel leur a sauvé la vie.
La tempête a fait au moins huit morts à Saint-Martin et un membre du conseil de Saint-Martin a expliqué à Reuters que les destructions concernent 95 % de cette île de 87 mètres-carrés. Les vents ont atteint environ la vitesse de 290 kilomètres heures et ont décimé les arbres et les habitations, emportant les voitures dans leur sillage.
Même si le centre Habad de la famille Chanowitz était robuste, construit sur le côté d’une montagne, ils se sont dits terrifiés par l’ouragan. A 4 heures du matin, mercredi, la porte d’entrée s’est envolée.
« On pouvait entendre et ressentir la pression dans nos oreilles », explique Moishe Chanowitz. « Je pensais que les fenêtres allaient exploser à n’importe quel moment ».
La famille a fui vers l’intérieur de la construction et s’est réfugiée dans le mikvé. Les travaux ne sont pas terminés mais il est déjà doté d’un mur extérieur et d’une porte, devant laquelle la famille a placé un congélateur.
« Nous avons des portes et des fenêtres capables de résister aux ouragans, ce n’est pas comme si nous n’étions pas préparés », dit Chanowitz. « Mais c’était hors-norme. Le mikvé nous a sauvés ».
A 10 heures du matin environ, la famille et des centaines de voisins se sont finalement aventurés dans un paysage désolé. La majorité des habitants présentent des histoires similaires. Un ami a raconté à la famille Chanowitz avoir survécu en se cachant dans un placard.
Pour le moment, la famille Chanowitzes, ainsi que les autres résidents de Saint-Martin, sont encore privés d’électricité.
« Les dégâts sont inimaginables », affirme Chanowitz. « Mais nous allons tout reconstruire ».
Le mouvement Habad est connu pour être présent dans le monde entier et a des émissaires dans près de 100 pays.