Une Iranienne meurt d’une crise cardiaque et est ensuite pendue
Zahra Ismaili, condamnée pour avoir tué son mari soupçonné de violence conjugale, a quand même été exécutée pour "apaiser" sa belle-mère
La semaine dernière, une Iranienne est morte d’une crise cardiaque survenue peu de temps avant son exécution. Elle a quand même été pendue afin d’apaiser la mère de la victime présumée, a déclaré son avocat.
Selon le Times, Zahra Ismaili avait été condamnée pour le meurtre de son époux. Son avocat Omid Moradi a expliqué qu’il s’agissait d’un acte de légitime défense contre un mari violent.
Moradi a raconté qu’on l’a ensuite conduite pour être pendue dans la prison Rajai Shahr dans la ville de Karaj près de Téhéran.
Alors qu’elle attendait en ligne, assistant à l’exécution de 16 hommes, elle s’est effondrée, succombant à une crise cardiaque.
Son corps sans vie a été néanmoins pendu au gibet, afin que sa belle-mère puisse pousser la chaise sous ses jambes comme l’autorise la loi.
« L’arrêt cardiaque » figure comme explication à sa mort, selon Al-Arabiya.
Son mari, Alireza Zamani était fonctionnaire au ministère du Renseignement, a expliqué Moradi. Le couple avait deux enfants.
La communauté internationale critique sévèrement les exécutions en Iran qui concernent les dissidents, les manifestants non violents ainsi que des mineurs qui ont commis des crimes.
L’Iran détient le triste record des exécutions aux côtés de la Chine. Selon l’ONU, au moins 233 personnes ont été exécutées en 2020, dont deux mineurs au moment des faits reprochés.