Une jeune Palestinienne appelle « à libérer ma Terre des Juifs » à la TV de l’AP
"Oh Seigneur, envoie-les en enfer", a dit la fille lors de la cérémonie d'anniversaire du Fatah qui a été diffusée sur la chaîne officielle de l'Autorité palestinienne

Au mois de décembre, la chaîne de télévision officielle de l’Autorité palestinienne (AP) a diffusé les images d’une jeune fille appelant à « bannir les vauriens de ma Terre » et à « la libérer des Juifs », des propos qui ont été rendus publics et traduits cette semaine par MEMRI (Middle East Media Research Institute).
L’émission a été diffusée le 28 décembre, à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur du 57e anniversaire du Fatah qui a été retransmise par la chaîne Palestine TV. On peut y voir une élève d’une école primaire de Jénine lire un poème demandant à Dieu de bannir les Juifs de la région.
« Jérusalem est perdue. Elle a été vendue aux pilleurs par nos plus grands ennemis. Ô seigneur, envoie-les en enfer aux côtés des pécheurs comme Abu Lahab et sauve-nous », dit la jeune fille, se référant à un oncle paternel de Mahomet qui s’était opposé au prophète musulman aux débuts de l’islam.
« Ô seigneur, soutiens les musulmans et rends-leur la Terre sur laquelle ils vivaient, bienheureux », continue-t-elle. « Bannis les vauriens de ma terre, libère-la des Juifs et de tous ceux qui ont massacré les prophètes. Merci ! »
Palestinian Girls’ Primary School Student Recites a Poem in Honor of Fatah Anniversary: Oh Lord, Banish the Scoundrels from My Land and Liberate It from the Jews #antisemitism #Palestinians #Fatah pic.twitter.com/46TU2yeNFW
— MEMRI (@MEMRIReports) December 31, 2021
Israël dénonce de manière répétée ce qui s’apparente à des incitations à la violence et au terrorisme et à des textes de haine figurant dans les manuels scolaires et dans les médias palestiniens. Les législateurs européens et américains ont également organisé plusieurs audiences à ce sujet.
L’AP, pour sa part, explique que les contenus de ses médias et de ses programmes scolaires reflètent le narratif national et qu’ils ne constituent pas un discours de haine.
« Nous devons expliquer et justifier ce qui apparaît dans nos programmes – qui reflètent notre narratif, notre identité nationale – alors que personne ne demande à réviser les programmes israéliens, ou les contenus diffusés par les médias israéliens », avait déclaré Mahmoud Abbas, chef de l’AP, lors de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre dernier.