Une Juive orthodoxe, nouvelle doyenne de la faculté de théologie de Chicago
Laurie Zoloth, 67 ans, est bio-éthicienne et spécialiste de religion et d'études juives
La faculté de théologie de l’université de Chicago a nommé à sa tête une Juive orthodoxe.
Laurie Zoloth, 67 ans, bio-éthicienne et spécialiste de religion et d’études juives, est devenue doyenne de la faculté au mois de juillet.
Zoloth a déjà travaillé dans cette faculté, à l’université Northwestern, et a enseigné au département des affaires religieuses et à l’école de médecine. Ses recherches explorent la religion et l’éthique, et elle a écrit des livres sur la justice sociale juive dans les soins de santé, ainsi que sur les perspectives juives en matière de génétique.
Elle a été la première directrice du programme d’études juives de l’université publique de San Francisco, et a été présidente, en 2014, de l’Académie américaine de religion.
Zoloth était infirmière dans une unité de médecine néo-natale avant de se tourner vers l’université. Elle a obtenu une maîtrise en études juives puis un doctorat en éthique sociale au GTU (Graduate Theological Union). Zoloth a également une maîtrise d’anglais, obtenue à l’université publique de San Francisco.
La faculté de théologie de l’université de Chicago propose des maîtrises en théologie délivrées dans ce que l’établissement appelle « un contexte chrétien », mais elle accepte les étudiants de toutes les religions, selon son site internet. Elle propose des cours et des opportunités qui couvrent tout le spectre religieux.
Frank Yamada, administrateur de l’Association des écoles théologiques, a déclaré à Religion News Service qu’il n’a pas connaissance de l’existence d’un autre doyen juif à la tête d’une faculté de théologie.
Zoloth, dont l’époux, le rabbin Dan Dorfman, est décédé l’année dernière, se décrit comme étant une « militante de toute une vie depuis les années 1960 ». Dans une interview de 2014, elle avait indiqué avoir grandi dans un foyer juif laïc à Los Angeles mais qu’elle était entrée dans la « merveilleuse communauté orthodoxe » quand elle était étudiante.
« Les questions de religion sont au centre de notre vie nationale. Nous voyons aujourd’hui des questions sur le bien et le mal, comment nous cherchons à vivre et ce que nous nous devons les uns aux autres », avait-elle déclaré à Religion News Service. « Notre mission est de dévoiler la vérité et de poser des questions : qu’est-ce que cela signifie d’être un être humain ? Que devons-nous faire face à la souffrance d’autrui ? L’université existe pour poursuivre cela. »