Une malédiction de 1 500 ans jetée contre une danseuse à Césarée révélée
Attilio Mastrocinque est parvenu à déchiffrer une tablette de malédiction datant du VIe siècle et découverte entre 1949 et 1954 dans les ruines du théâtre de Césarée en Israël
Attilio Mastrocinque, professeur d’histoire romaine à l’Université de Vérone en Italie, est récemment parvenu à déchiffrer une tablette de malédiction datant du VIe siècle et découverte entre 1949 et 1954 dans les ruines du théâtre Caesarea Maritima en Israël, construit par Hérode le Grand, a rapporté notamment le magazine Géo.
La tablette, qui se trouve désormais au Musée archéologique de Milan, exprime le mal qu’une personne souhaitait à une danseuse nommée Manna.
Le chercheur a pu réaliser cette découverte grâce à la Reflectance Transformation Imaging (RTI), un programme informatique qui réalise plusieurs photographies sous différents angles d’un même objet afin de le recréer en image améliorée sur ordinateur.
Selon Attilio Mastrocinque dans un article publié dans le livre Studies in Honour of Roger S.O. Tomlin, la danseuse Manna « devait être une artiste célèbre ». Il explique que la tablette montre la danseuse les pieds attachés à ses mains pour l’empêcher de se représenter.

Les « tablettes de malédiction » étaient à l’époque utilisées afin de jeter le mauvais œil sur des ennemis. Des traces de cette tradition – interdite et qui se faisait de façon secrète – ont été retrouvées à travers tout le monde gréco-romain.
Dans le cas de Manna, la tablette de malédiction fait appel à plusieurs divinités, et notamment au Dieu égyptien Thot et aux « démons du ciel, démons de l’air, démons de la terre, démons du monde souterrain, démons de la mer, des rivières, démons des sources… »