Une solution aurait été trouvée pour éviter les licenciements de Haifa Chemicals
Le gouvernement examine les options, y compris la possibilité de transporter l'ammoniaque vers l'usine du sud directement, évitant ainsi la fermeture de l'usine
La société Haifa Chemicals a annoncé jeudi qu’elle aurait peut-être trouvé un moyen de sauver les emplois de certains de ses employés, un jour après avoir annoncé qu’elle fermait deux usines et qu’elle licenciait quelque 800 employés.
Des sources ont déclaré que la société, qui exploite deux usines, a accepté de reprendre ses activités dans son usine du sud si les navires de petite taille qui transportent de l’ammoniaque sont autorisés à être amarré dans les ports d’Ashdod ou de Haifa et l’ammoniac puisse être envoyé par voie terrestre à l’usine, a indiqué The Marker.
Selon le journal, cette solution pourrait être mise en œuvre en quelques semaines.
Mercredi, dans une lettre rédigée en termes clairs, adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le propriétaire de Haifa Chemicals, Jules Trump, a déclaré qu’il avait décidé de mettre un terme à ses activités de fabrication d’engrais et de licencier ses 800 travailleurs car un compromis pour pouvoir continuer les activités de l’entreprise n’avait pas été trouvé.
Cette décision a été prise après que le gouvernement a ordonné la fermeture du réservoir de stockage d’ammoniaque dans la baie de Haifa, une décision qui a opposé les résidents locaux inquiets d’une potentielle fuite chimique mortelle à ceux qui affirmaient que leur fermeture aurait une incidence défavorable sur l’économie.
Le ministère de l’Environnement et le commandement de la Défense passive examinent actuellement l’option du transport de l’ammoniaque par voie terrestre, et toutes les parties ont accepté de se réunir pour une médiation lundi pour trouver une solution, selon les médias.
Le gouvernement examine également d’autres solutions, et Trump a déclaré qu’il accepterait toute alternative qui permettrait le transfert rapide de l’ammoniaque vers ses usines.
Après la réunion, initiée par la ministre de la Justice Ayelet Shaked et le ministre de la Protection de l’environnement Zeev Elkin, les parties ont conclu qu’il y a de bonnes chances que l’usine du sud puisse recommencer à fonctionner, en évitant ainsi la fermeture. Cependant, il semble moins probable que l’usine de Haifa reprenne sa production.
Le syndicat israélien de la Histadrout et les employés de l’usine ont déclaré qu’ils essayaient d’éviter les licenciements.
Haifa Chemicals existe depuis plus de 50 ans et consomme environ 68 % de l’ammoniaque importé d’Israël pour produire des engrais spécialisés dans les usines situées dans le nord et le sud du pays. Les usines emploient quelque 800 employés directement et quelque 4 500 indirectement, et est à l’origine de 2 % des exportations industrielles d’Israël, selon les données fournies par la société.
La fermeture de l’entreprise, une « conséquence tragique », a écrit Trump dans sa lettre à Netanyahu, découle du fait que, depuis cinq mois, la production a été interrompue, entraînant une perte de centaines de millions de shekels au fil des mois que les employés ont été maintenus en poste en raison de l’espoir et de la promesse que le gouvernement trouverait une solution « raisonnable » qui permettrait à l’entreprise de poursuivre ses opérations, a-t-il écrit.
« Maintenant, nous apprenons que, malgré la décision unanime du gouvernement de trouver une solution pour la crise de l’ammoniaque … la mise en œuvre d’une solution n’est pas à l’horizon », avait déclaré Trump. « Nous sommes forcés de fermer l’entreprise et de licencier ses employés ».
Shoshanna Salomon a contribué à cet article.