Une vidéo montre un tir de roquette lors d’un conflit entre criminels bédouins
Un suspect âgé de 19 ans a été arrêté suite à ce tir survenu dans le nord du pays, qui aurait voulu servir d'avertissement pour une organisation rivale
La police israélienne a arrêté mercredi un homme soupçonné d’avoir tiré une roquette en direction d’un quartier résidentiel de Tuba-Zangariyye, une ville bédouine située dans le nord du pays.
Ce tir, qui est survenu il y a quelques jours, a été filmé. La vidéo semble être un avertissement apparemment lancé par un groupe du milieu du crime organisé à un gang rival, dans le cadre d’un conflit.
Après la diffusion des images, la police a ouvert une enquête, ce qui a mené à l’arrestation de l’individu.
Le suspect, qui est âgé de 19 ans et qui habite dans la ville, est lié à l’un des groupes criminels, ont fait savoir les médias israéliens.
Sur la vidéo, une personne se tient dans l’obscurité de la nuit avec la zone résidentielle en arrière-plan. Une roquette, apparaissant en bas de l’image, est alors tirée par un lanceur et s’envole dans le ciel.
Il n’y aurait eu ni blessé, ni dégât.
Il y a deux mois, huit obus de mortier avaient été découverts dans une cache installée dans une école élémentaire en travaux de la ville. Les obus avaient apparemment été stockés sur le site par un gang.
Ce tir à la roquette survient dans le cadre d’une vague de violences qui s’est abattue sur la communauté arabe israélienne, ces dernières années. De nombreux responsables de la communauté imputent la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.
Quatre hommes ont été retrouvés morts dans trois incidents séparés, mercredi, ce qui fait passer le bilan des homicides à 171 victimes, selon le groupe anti-violences Abraham Initiatives. L’année dernière pendant la même période, 75 homicides avaient été enregistrés.
Face à cette vague de violences intenses, les autorités dénoncent le crime organisé et la prolifération des armes tandis que d’autres soulignent l’incapacité des communautés à coopérer avec la police pour venir à bout de la criminalité.
La communauté arabe s’est mise en grève, mardi, les leaders municipaux appelant à l’établissement d’une commission d’urgence qui serait chargée de lutter contre la vague de violences.
La commission nationale des dirigeants des autorités locales arabes et la Haute-commission de suivi arabe ont déclaré que le gouvernement israélien était responsable de la vague d’homicides dans la communauté arabe, l’accusant de négligence à l’égard de ses membres.
Lors de cette grève, les autorités locales, les centres communautaires et les entreprises ont fermé leurs portes, et les écoles ont terminé les cours plus tôt.