USA : les critiques sur le communiqué de l’Holocauste sont « stupides », selon Gorka
L'assistant adjoint de Trump a déclaré que ceux qui condamnent l'omission des juifs dans le communiqué ne cherchent qu'à nuire au président
Un assistant adjoint de Donald Trump a déclaré que ceux qui fustigent la Maison Blanche pour ses propos sur l’Holocauste qui ne faisaient pas mention des juifs ne sont motivés que par le désir de nuire au président.
Sebastian Gorka a été interrogé lundi par l’animateur d’une émission télévisée conservatrice, Michael Medved. Ce dernier lui a demandé s’il reconnaissait que c’était « surprenant » que la Maison Blanche n’ait spécifiquement pas parlé du peuple juif dans son communiqué à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste le mois dernier.
« Non, je ne le reconnaitrais pas », a déclaré MEdved. « Parce que c’est stupide. Absurde. Si l’on parle de l’Holocauste, on parle de l’Holocauste. La seule raison pour laquelle on se détournerait de l’objectif, c’est pour nuire au président. »
Dans le communiqué du mois dernier à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, la Maison a rendu hommage aux « victimes, aux survivants et aux héros de l’Holocauste », mais n’a pas évoqué le peuple juif. Six millions de juifs ont été tués dans ce génocide par les nazis.
Cette omission délibérée a été très largement condamnée par les organisations juifs, toutes allégeances politiques confondues, et notamment par l’Anti-Defamation League, l’Organisation sioniste d’Amérique (ZOA), la Coalition républicaine juive, à l’exception très remarquée du Congrès juif mondial, qui a affirmé que le communiqué « rend bien hommage » aux victimes des nazis.
En réaction, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a qualifié ces critiques de « pathétiques ». D’autres membres de l’administration ont pris la défense du communiqué, en expliquant que la décision de ne pas spécifier les victimes juives émanait d’une décision réfléchie d’être le plus « inclusif » possible.
Gorka, anciennement doyen associé de l’Université Nationale de la Défense, il avait travaillé avec l’unité de contre-terrorisme du FBI avant de rejoindre l’administration Trump. Il a été cité dans le JTA en 2006, quand il a pris la défense de la réapparition du drapeau hongrois, que le parti hongrois pro-nazi des Croix fléchées s’était approprié.
Il avait déclaré à l’époque que ceux qui brandissent ces drapeaux sont des « cibles faciles, parce que l’on ne peut pas prouver que l’on n’est pas fasciste. Si vous dites que huit siècles d’histoire peuvent être éradiqués en 18 mois de détournement de symboles fascistes, vous perdez toute perspective historique ».