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USA : progrès sur l’accord frontalier maritime entre Israël et le Liban

Le département d'État indique que les récents différends entre les parties ont été réduits, ajoute que les États-Unis poursuivront leur engagement dans les semaines à venir

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Un navire de la marine israélienne photographié au large de la côte de Rosh Hanikra, une zone située à la frontière entre Israël et le Liban (Ras al-Naqura), le 6 juin 2022. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)
Un navire de la marine israélienne photographié au large de la côte de Rosh Hanikra, une zone située à la frontière entre Israël et le Liban (Ras al-Naqura), le 6 juin 2022. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

L’administration Biden a déclaré lundi que les récentes réunions tenues entre son envoyé pour l’énergie et des responsables israéliens et libanais ont permis de progresser vers la résolution d’un différend frontalier maritime de longue date entre les pays voisins.

L’envoyé américain pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, s’est entretenu avec une équipe de négociation du ministère israélien de l’Énergie au cours du week-end, discutant des propositions qu’il a reçues des dirigeants libanais lors d’un voyage à Beyrouth au début du mois.

« Les échanges ont été productifs et ont fait avancer l’objectif de réduire les différences entre les deux parties », a déclaré le département d’État dans un communiqué lundi. « Les États-Unis resteront en contact avec les parties dans les jours et les semaines à venir. »

Israël et le Liban n’entretiennent pas de relations diplomatiques et sont techniquement en état de guerre. Ils revendiquent chacun une zone économique exclusive d’environ 860 kilomètres carrés en mer Méditerranée.

Les États-Unis tentent en vain de servir de médiateur entre les deux parties depuis plus de dix ans, les trois dernières administrations ayant envoyé des émissaires dans la région avec la même mission. M. Hochstein, né en Israël, a joué le même rôle sous l’administration Obama.

Israël et le Liban ont tous deux des intérêts économiques dans la zone, qui contient du gaz naturel très lucratif. Le Liban, qui traverse une crise économique depuis fin 2019, voit dans les ressources offertes une issue potentielle à sa situation actuelle.

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bouhabib, à gauche, rencontre l’envoyé américain pour les affaires énergétiques Amos Hochstein à Beyrouth, au Liban, le 14 juin 2022. (Crédit : Bilal Hussein/AP)

Une ouverture a eu lieu à la fin de l’année 2020, avant que les pourparlers ne tombent à nouveau dans une impasse après la demande du Liban de contrôler 1 430 kilomètres carrés supplémentaires de territoire maritime actuellement sous contrôle israélien.

Des responsables libanais ont toutefois déclaré à Hochstein, au début du mois, qu’ils seraient disposés à abandonner leurs demandes de contrôle d’une partie d’un champ gazier revendiqué par Israël, mais qu’en échange, ils chercheraient à obtenir le contrôle total d’un autre champ gazier qui chevauche également les zones économiques offshore des deux pays.

La nouvelle offre donnerait à Israël le champ de Karish et au Liban le champ de Qana, ont déclaré à l’Associated Press des responsables connaissant bien la question. La dernière proposition permettrait au Liban de porter sa demande initiale de 860 kilomètres carrés à environ 1 200 kilomètres carrés, mais elle serait inférieure aux 1 430 kilomètres carrés demandés fin 2020.

Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre de M. Hochstein avec les négociateurs israéliens, le ministère de l’Énergie a déclaré qu’il espérait que le différend soit rapidement résolu, sans indiquer si Jérusalem était prête à accepter l’offre de Beyrouth.

« L’équipe a entendu le bilan de la visite du médiateur au Liban, et les parties ont discuté de la formulation d’une orientation constructive afin que les négociations puissent avancer tout en préservant les intérêts économiques et sécuritaires d’Israël, avec l’intention de parvenir à un accord sur la question dans un avenir proche », a déclaré le ministère.

Les tensions entourant le différend se sont accrues ces dernières semaines, après qu’un navire de production de gaz est arrivé en Israël pour lancer des opérations d’extraction dans le champ offshore de Karish, suscitant la condamnation du Liban, qui avait revendiqué des parties de ce champ.

Selon Israël, le champ fait partie de sa zone économique exclusive reconnue par les Nations unies.

Israël cherche à développer le champ de Karish afin de se faire une place parmi les fournisseurs de gaz naturel de l’Europe.

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