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Vaccin: Le report de l’injection de la 2e dose ne serait pas un problème – Etude

La 1ère dose protège à 75 % de la maladie, même si les chercheurs disent ne pas avoir clairement déterminé la durée réelle de l'effet de cette injection

Des Israéliens se font vacciner contre le COVID-19 dans un centre de vaccination de Maccabi Health au centre commercial de Givatayim, près de Tel Aviv, le 4 février 2021. (Miriam Alster/Flash90)
Des Israéliens se font vacciner contre le COVID-19 dans un centre de vaccination de Maccabi Health au centre commercial de Givatayim, près de Tel Aviv, le 4 février 2021. (Miriam Alster/Flash90)

Le vaccin Pfizer est à 75 % efficace deux à quatre semaines après l’injection de la première dose, selon une nouvelle étude « innovante » qui pourrait orienter la politique de vaccination dans le monde entier. La question de la protection apportée par la première dose était l’une des interrogations les plus brûlantes.

Ce chiffre concerne les manifestations symptomatique et asymptomatique de la maladie. Lorsque l’équipe du centre médical Sheba a perfectionné ses statistiques exclusivement pour les personnes qui ont montré des symptômes, elle a découvert qu’une seule dose présentait une efficacité de 85 %.

Ce qui constitue une réduction « très, très significative », a déclaré la professeure Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité d’épidémiologie des maladies infectieuses au centre médical Sheba.

Dans certains pays qui s’efforcent actuellement de vacciner de larges pans de leur population, les médecins tentent de déterminer s’ils doivent reporter l’injection de la seconde dose de vaccin, ce qui permettrait de donner à plus de personnes une protection au moins partielle contre le virus. Cette approche controversée a été adoptée au Royaume-Uni, malgré des inquiétudes croissantes dans les professions médicales.

Margaret Keenan, 90 ans, la première au Royaume-Uni à avoir reçu le vaccin anti-COVID-19 Pfizer-BioNTech administré par l’infirmière May Parsons à l’University Hospital de Coventry, Royaume-Uni, le 8 décembre 2020. (Crédit : Jacob King/Pool via AP)

Jeudi, les chercheurs de Sheba ont diffusé une recherche qui, disent-ils, soutient l’approche du Royaume-Uni. Contrairement à la majorité des données israéliennes sur l’efficacité du vaccin – qui n’ont pas encore été relue par des pairs – cette étude de Sheba a été relue par des pairs et publiée dans le prestigieux journal The Lancet.

« Cette recherche innovante soutient la décision prise par le gouvernement britannique de commencer à injecter uniquement la première dose du vaccin à ses citoyens », a affirmé le professeur Arnon Afek, directeur-général de l’hôpital.

Le Royaume-Uni utilise principalement le vaccin créé par l’université d’Oxford et le géant pharmaceutique AstraZeneca, même s’il a aussi inoculé le vaccin Pfizer à certains.

L’hôpital a mené des tests sur 9 109 travailleurs de la santé du début de la campagne de vaccination jusqu’au 24 janvier : 7 214 ont reçu la première dose et pas les 1 895 autres.

Dans cet intervalle, 170 personnes de l’échantillon total ont été identifiées comme étant porteuses de la maladie dont 89 faisaient partie du groupe des travailleurs n’ayant pas reçu la première dose.

Mais seuls les employés présentant des symptômes ou ayant été en contact avec des personnes ayant contracté le virus ont été testés.

En comparant les taux de contamination dans ces deux cohortes – vaccinés et non-vaccinés – et le moment de leur diagnostic, les équipes de Sheba ont conclu que le vaccin était efficace à 47 % entre le premier et le quatorzième jour après la première dose et de 85 % entre le 15e et le 28e jour.

« De deux à quatre semaines après la (première) vaccination, il y a déjà un fort taux d’efficacité, avec une réduction de 85 % des cas symptomatiques », a résumé, Gili Regev-Yochay, co-auteure de cette étude lors d’une discussion via internet avec des journalistes.

La professeure Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité des infections, de prévention et de contrôle du centre médical Sheba à Tel Hashomer. (Capture d’écran : YouTube)

Regev-Yochay a souligné qu’elle ne réclamait pas l’annulation de la deuxième dose mais qu’elle suggérait plutôt que ses recherches laissaient penser que la politique de report de l’administration de la deuxième dose n’était pas « coûteuse » en termes sanitaires.

Regev-Yochay a indiqué que cette recherche était hautement fiable car, contrairement à la société en général – où il est difficile de prédire dans quelles circonstances les personnes iront ou non se faire tester au coronavirus – le personnel médical suivait des protocoles clairs.

Les personnels montrant des symptômes ou exposés à un porteur du coronavirus se font rigoureusement tester à la maladie, tandis qu’en-dehors de la profession médicale, « il y a de nombreux biais supplémentaires déterminant si un individu va aller ou non se faire dépister ».

Une soignante israélienne montre un certificat international de vaccination contre le coronavirus au centre médical Sheba de Ramat Gan, le 19 décembre 2020. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Regev-Yochay a noté qu’il y avait deux limitations dans ses recherches. L’une d’elle est que les personnels soignants, dans les hôpitaux, ont tendance à être plus jeunes que la population générale et que l’efficacité de la première dose peut aussi être exceptionnellement forte pour cette raison. La seconde est qu’il ne s’agit que d’une image prise à un moment donné, deux à quatre semaines après la première dose, et que rien ne vient prouver la durée de l’impact de la première dose seule.

Si ce vaccin Pfizer/BioNtech démontre son efficacité pour réduire le nombre de cas symptomatiques de COVID-19, la « grande, grande, question » demeure de savoir s’il permet aussi de réduire la transmission du virus, a précisé Mme Regev-Yochay. Et d’ajouter : « Nous travaillons sur ce sujet (…) et nous espérons avoir de bonnes nouvelles bientôt. »

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